France : Macky Sall révèle ‘’le plus grand ennemi des organes de presse’’

 

A Paris, où il participait au Forum de Paris sur la paix, ce dimanche 11 novembre 2018, Macky Sall s’est félicité de cette liberté de la presse dont jouissent les journalistes au Sénégal. ‘’Aucun journaliste n’a été emprisonné ou interpellé depuis mon élection à la tête de ce pays’’. Le président de la République de la République a profité de la tribune qui lui était offerte dans la Capitale française pour pointer un doigt sur les vrais ennemis des entreprises de presse au Sénégal. ‘’Le plus grand ennemi des organes de presse, ce n’est pas l’État !’’ C’est plutôt ‘’le pouvoir de l’argent et les pouvoirs obscurantistes qui créent des organes de presse pour en faire des instruments de propagande et de pression’’.

Au cours de ce Forum, le président Macky Sall s’est engagé devant une dizaine de ses homologues d’Europe et d’Afrique en faveur de la liberté de la presse et de la lutte contre la désinformation. Il était du nombre des douze chefs d’État et de gouvernement qui ont endossé, l’idée d’un ‘’Pacte sur l’information et la démocratie’’. Pacte initié par l’organisation Reporters sans frontières (Rsf) afin de mieux protéger la liberté de la presse et de lutter contre la désinformation. Lequel pacte se veut un engagement des autorités étatiques à faire de sorte que ‘’l’espace mondial de l’information et de la communication soit considéré comme un bien commun de l’humanité, dans lequel soient garantis la liberté, le pluralisme et l’intégrité des informations’’.

‘’Le droit à l’information n’est pas seulement l’apanage des pays développés’’. Et qu’il y a également ‘’en Afrique, une volonté de plus en plus affirmée d’assurer la protection des journalistes et de créer les conditions d’un exercice libre de cette profession’’, a déclaré le président Sénégalais, Macky Sall. Son homologue du Burkina Faso et celui de la Tunisie, Béji Caïd Essebsi et lui ont été du nombre de ces autorités qui sont favorables à cet engagement. Ceux-ci avaient à leurs côtés, celles du Canada, du Costa Rica, du Danemark, de la France, de la Lettonie, du Liban, de la Lituanie, de la Norvège et de la Suisse, premiers signataires eux aussi. Mais aussi le Secrétaire général de Rsf, Christophe Deloire.

Il faut noter qu’au départ, c’étaient 25 personnalités internationales, dont plusieurs Prix Nobel qui avaient lancé un appel solennel à l’endroit des dirigeants internationaux pour les inviter à engager ‘’un processus politique’’ afin que ce pacte soit signé dans un délai d’un an.

dakaractu/