Pour vaincre le Sida, il faut nécessairement une nouvelle approche psycho- socio- anthropologique !!!

 

Oui, actuellement, nous vivons une ère particulièrement complexe et perplexe que les conceptions philosophiques, sociopolitiques et scientifiques classiques ne permettent plus de décrypter – un véritable changement de paradigme ; dès lors, il apparaît de plus en plus nécessaire de retourner aux ‘’Textes Sacrés’’ pour s’initier à une nouvelle rationalité, afin de mieux appréhender les problématiques de l’heure ; ainsi, religion et sciences – tant humaines qu’exactes  – doivent être réconciliées, comme dans l’Ancien Temps où tous les intellectuels étaient multidisciplinaires (Avicenne était médecin, philosophe et exégète du Coran). Et dans cette perspective de réconciliation entre la foi et de la raison, il faut nécessairement réorienter la recherche sur le Sida qui cristallise toutes les problématiques.

Rappelons que le SIDA ou Syndrome d’immunodéficience acquise, maladie grave liée à l’infection au VIH, est apparu pour la première fois en 1981 aux Etats-Unis d’Amérique dans la communauté homosexuelle (1). Oui, au commencement, il était exclusivement une maladie des homosexuels ; ce n’est que secondairement qu’est apparue une transmission de l’infection par voie hétérosexuelle (2). Et actuellement, il est admis par tous les chercheurs que le VIH n’est pas seul en cause dans la survenue du SIDA (3) ; en vérité, une situation à risque (homosexualité, prostitution, toxicomanie, promiscuité sexuelle) est quasi obligatoire pour le développement du Sida ; et ceci va conditionner fondamentalement la perception du SIDA par le Musulman qui ne devrait pas du reste différer de celle du Chrétien et du Juif. En effet, l’homosexualité est une perversion sexuelle réprouvée par toutes les religions monothéistes (Islam, Christianisme, Judaïsme) ; elle remonte à l’époque du Prophète Loth – contemporain de Abraham, le ‘’Père de tous les croyants’’ ; et cette première communauté homosexuelle  fut châtiée de façon mémorable par un terrible cataclysme ayant complètement détruit les villes de Sodome et Gomorrhe ; les récits qui sont rapportés dans la Bible et le Coran sont plus qu’explicites et constituent pour les croyants un rappel éternel, du fait de l’immuabilité de la coutume de Dieu (5). Oui, la vie est un éternel recommencement dirait l’autre ! Ainsi, les mêmes turpitudes entraînent toujours les mêmes conséquences ; oui, la sanction est constante, même si les modalités peuvent varier en fonction de l’évolution de l’homme et de l’humanité – Dieu l’Eternel n’est-Il pas le Subtil ? Avant l’avènement du SIDA, d’autres pathologies comme l’anémie de Biermer ou la Syphilis ayant sévi dans ces mêmes communautés avaient la même signification. Telle est, en toute vérité, la perception de tous les croyants ; et nier une telle réalité relève véritablement d’une incrédulité morbide ou d’une hypocrisie certaine. Ainsi, du fait de la liberté d’opinion, les non-croyants qui sont de très loin minoritaires doivent permettre aux croyants d’exprimer librement leurs croyances, de bâtir des théories ou des thèses à partir des ‘’Textes Sacrés’’ et de les vérifier scientifiquement. C’est très clair, pour les musulmans, les chrétiens et les juifs, tout malheur lié à une pratique homosexuelle ou à une turpitude manifeste ne peut être considéré que comme une malédiction (une sanction divine). Il ne peut pas en être autrement ! Selon le Prophète (PSL) : « Il n’est pas un peuple qui ne soit ouvertement livré à la débauche, sans que la peste (fléau d’une manière générale) ne l’ait frappé, ainsi que des maladies qu’ignoraient ses ancêtres ». Quatorze siècles après, le SIDA ne vient-il pas confirmer une telle prophétie ?

Il ne s’agit point de vouloir stigmatiser les sujets à risque – bien au contraire ! Car même si le SIDA est incontestablement la maladie des homosexuels et des pervers, d’une manière générale, il demeure l’affaire de tous – et des religieux en particulier. Et à y regarder de près, la lutte contre ce fléau constitue l’essence même de leur mission. Oui, le SIDA est l’affaire de tous, car la sanction peut ne pas atteindre exclusivement les injustes (7). Et donc, du fait d’éventuels effets collatéraux, le pervers constitue un danger pour lui-même et pour son entourage. Heureusement que les justes sont le plus souvent épargnés et leur présence dans la communauté peut même être bénéfique aux injustes ; c’est cela la « Baraka des Justes » ; en effet, la Bible rapporte que s’il y’avaient seulement dix justes dans Sodome, l’Eternel n’allait pas le détruire (Genèse 18 : 21-33). Et c’est peut être ceci qui expliquerait, entre autres, le caractère peu pathogène (nocif) de certaines souches de VIH et leur moindre transmissibilité (4) – ainsi que le rôle protecteur avéré de la circoncision. Il faut avoir à l’esprit que tout ce que Dieu recommande est bénéfique pour l’homme, et tout ce qu’Il interdit est nocif pour lui, même si on en ignore le fondement ; le plus souvent, ce n’est que bien plus tard que l’on s’en rend compte [recommandation de la circoncision ; interdiction du vin, du tabac et des autres drogues – ainsi que celle du porc et de la bête trouvée morte (Ebola !!!)] . (5)

En vérité, une telle perception du SIDA est nécessaire, voire obligatoire, pour envisager en conséquence une prévention plus efficace et une prise en charge plus effective ; oui, dans cette perspective qui est celle de l’Islam et des autres religions monothéistes (Christianisme et Judaïsme), il est illusoire d’envisager une prise en charge thérapeutique efficiente en dehors d’un repentir sincère et donc d’une rupture définitive avec la pratique à risque – à l’aide de la prière qui prémunit contre la tentation et éloigne de la turpitude et des actions blâmables (6).

Au demeurant, dans la perspective religieuse, tous les fléaux sont liés à un problème de comportement et donc à une turpitude (7). Et donc point de lutte contre les fléaux en dehors d’un retour à Dieu – qu’il s’agisse du SIDA, du paludisme, des autres maladies infectieuses et autres problèmes de santé publique (maladies cardiovasculaires, cancers, etc.), des problèmes environnementaux et des catastrophes naturelles de toutes sortes. C’est le même combat !!!

Certes, la Médecine moderne est laïque par essence ; c’est-à-dire qu’elle ne se réclame d’aucune religion et les respecte toutes ; et jusqu’à une date récente, le médecin pouvait se permettre d’ignorer totalement tous les ‘’Textes Sacrés’’ (Coran, Évangile, Thora), mais à l’heure actuelle, à l’ère de la mondialisation et de la globalisation, une telle attitude ne peut plus se concevoir, ce d’autant que le premier temps de la recherche est ‘’philosophique’’ et doit de ce fait solliciter toutes les sciences humaines – et la religion en est une non moins importante. C’est dire que la Médecine moderne doit impérativement s’ouvrir ou périr !!!

Il est regrettable de constater que la plupart des recherches sur le SIDA semblent se limiter présentement à la production d’antirétroviraux. Et ceci est vraiment dommage, ce d’autant que le VIH n’est pas seul en cause dans la survenue du SIDA et que les antiviraux d’une manière générale n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité, même dans les maladies virales communes (grippe, rougeole, etc.). Ainsi, les chercheurs doivent impérativement se départir du dictat de l’Industrie Pharmaceutique et envisager d’autres pistes de recherche ; sinon, ils perdront toute leur crédibilité. Personnellement, je persiste à douter, comme de plus en plus de confrères, de l’efficacité réelle de la trithérapie (antirétroviraux) et de la nécessité de sa généralisation surtout dans nos pays pauvres où même les soins de santé primaires ne sont pas garantis. Ce serait illogique, aberrant, voire irrationnel – Que l’on nous démontre le contraire !!!

https://docs.google.com/document/d/1DyfpzBNaOM92gNWmIf6HQPV0tWGQPGrpb4a2SxT5nhU/edit?usp=drivesdk

 

DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE

Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar

Pédiatre à Thiès