Un «sauveur » nommé Mankeur Ndiaye, attendu à Bangui …

 

Début novembre, la dernière visite à Bangui, capitale de la Centrafrique, du ministre français des affaires étrangères, laissait entrevoir la volonté de la communauté internationale de hâter la paix dans ce pays meurtri : par exemple, Jean-Yves Le Drian a promis 24 millions d’euros et des armes ; de même, à l’initiative de la Cour pénale internationale, l’ex-coordonnateur général des Anti-Balaka, Patrice Edouard Ngaissona, a été arrêté le 12 décembre 2018 par les autorités françaises conformément à un mandat d’arrêt émis par la CPI le 07 décembre 2018.

Il n’empêche que seule la diplomatie peut hâter la fin des souffrances des populations centrafricaines. Mankeur Ndiaye devient alors the right man, selon la formule consacrée : sa carrière professionnelle se confond avec l’Onu où il a débuté il y a près de trente ans et qu’il a marquée par ses activités à la tête de la diplomatie sénégalaise. Ses « 20 ans Dans la Place », comme il l’a résumé récemment par écrit, sont ses lettres d’accréditation. La crédibilité nouvelle acquise par le secteur sensible de l’industrie extractive a permis de dépasser le clivage familial dans lequel le Sénégal était enfermé depuis quelques années. En une année de présence durant laquelle il ne s’est guère éloigné du théâtre des opérations. Ainsi, quand Rabat s’est offusqué de l’entrée d’Israël dans la campagne présidentielle sénégalaise avec la curieuse visite couronnée de kippa du chef de la diplomatie sénégalaise, les 27 et 28 mars dernier, le ci-devant Mankeur Ndiaye est allé jouer les sapeurs pompiers auprès de Sa Majesté Mouhamed VI.

Mankeur Ndiaye avait quitté le département de la Diplomatie le 7 septembre 2017 avec le gouvernement Dionne II.

IGFM