
On ne le voyait pas venir. Madické Niang, le candidat surprise à la présidentielle a gagné le coeur des Sénégalais. Au fur et à mesure de la campagne, il s’est révélé, comme le candidat des réseaux sociaux, ravissant la vedette à Ousmane Sonko, qui jusque là occupait l’espace.
Le succès de Madické Niang tient à son côté plutôt comique. Le leader de « Madické 2019 » se démarque du sérieux des autres candidats avec de courtes vidéos dans lesquelles, tantôt il les raille, tantôt par des messages plutôt sympas. Madické Niang déconcerte aussi pour ses goûts vestimentaires. Ce qui lui a valu le surnom, plutôt affectueux, de « Tonton Madické ».
Les vidéos humoristiques du « candidat no stress » font un tollé sur la webosphère sénégalaise et booste son capital sympathie. Il repose sa rhétorique sur la vision politique véhiculée dans son programme « Jamm ak kheweul ». « Celui qui appelle à la paix doit être souriant, une manière de glorifier le Seigneur », laisse-t-il entendre.
Les vidéos du challenge « Todj na rajax », imitant son discours tenu à Louga, font le buzz sur la toile. Chacun y va de son imagination pour caricaturer Madické Niang.
« Domu Ndar »
Sur Twitter, on ne manque pas d’imagination pour caricaturer ou encourager « Tonton Madické ». Si certains trouvent inopportun sa posture pour un homme d’Etat, d’autres apprécient sa simplicité.
Hors des réseaux sociaux aussi, les commentaires vont bon train sur le style décontracté du candidat dont l’allure rappelle ses origines saint-louisiennes. « Je ne me lasse pas de regarder ses vidéos. C’est la rigolade assurée à chaque fois », s’esclaffe un jeune homme attablé dans une gargote à Liberté 6. Astou, la gérante esquisse un sourire en confiant que Madické Niang est un parent à lui. « C’est normal ! Il est Saint-Louisien. Nos hommes sont réputés joviaux et élégants », répondant à une remarque sur la personnalité du candidat.
De l’autre côté de la table, un maçon dégustant son bol de riz, lui rétorque que « personne ne le connaissait sous cet angle » avant d’expliquer que « la fonction de ministre est différente de celle de candidat à la présidence de la République ».
emedia.sn