Mali: Paris annonce l’élimination du chef jihadiste d’Aqmi Yahia Abou Hammam

 

L’armée française annonce avoir éliminé Djamel Okacha, connu sous le nom de Yahia Abou Hammam, chef jihadiste d’al-Qaïda dans le Sahel. Ce jeudi 21 février dans l’après-midi, des véhicules suspects ont été repérés au nord de Tombouctou. Après des échanges de tirs, les hélicoptères de la force Barkhane, en appui des commandos terrestres, ont neutralisé ces véhicules. Bilan : onze terroristes mis hors de combat, des pick-up et de l’armement ont également été saisis. Les corps de Yahia Abou Hammam et de ses deux principaux adjoints ont pu être formellement identifiés, selon l’état-major de l’armée française. Une annonce qui intervient le jour de la visite attendue au Mali du Premier ministre français  Edouard Philippe.

Djamel Okacha, ou Yahia Abou Hammam, de son nom de guerre, jihadiste algérien et combattant aguerri, était un fidèle de l’émir d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel. Proche également de Mokhtar Belmokhtar et d’Abou Zeid, d’autres importants chefs islamistes, Yahia Abou Hammam avait été nommé par Aqmi émir du Sahara en 2012.

Il avait participé, en 2017, à la formation du GSIM, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Une alliance jihadiste dirigée par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly. Sur la vidéo diffusée pour annoncer la création du GSIM, il apparaît d’ailleurs juste à côté de ce dernier dont il était officiellement le numéro deux.

Financier d’Aqmi

C’est donc un chef de premier plan que perd cette organisation, concepteur et financier de nombreuses attaques dans le Sahel ces dernières années. En 2009, il est notamment soupçonné d’être impliqué dans la mort d’un Américain à Nouakchott et dans l’attaque de l’ambassade de France en Mauritanie.

Yahia Abou Hammam faisait toujours « planer une menace majeure sur toute la région », selon l’état-major de l’armée française. Dans un communiqué, le ministère de la Défense estime que sa disparition « permet d’enrayer la dynamique du terrorisme », car « sans chef, plus de direction ni de coordination ». En un an, le GSIM aura perdu trois de ses principaux chefs, tous adjoints proches d’Iyad Ag Ghaly.

RFI