Sans eau ni électricité: Saré Guilél, un quartier oublié de Tambacounda

 

Le quartier Saré Guilél de la commune de Tambacounda est très affecté par l’indifférence des autorités municipales. Ledit quartier manque de tout : ses habitants n’ont ni eau ni électricité. « Nous sommes en vérité, les oubliés de Tambacounda. Nous n’avons pas d’infrastructures de base », confie la présidente du groupement Bokk Yénné de Saré Guilél, à l’occasion de l’évaluation de des différentes activités d’autonomisation des femmes du Groupement d’Intérêt Economique (GIE) « Dékal Yaakaar » du quartier Dépôt tenue ce week end. « Notre plus grande doléance, c’est le manque d’électricité et d’eau potable. Nous sommes tous dans le noir et cela favorise l’insécurité. Et pourtant nous sommes un quartier de la commune de Tambacounda. A cela s’ajoute le manque d’eau. Pour avoir du liquide précieux pour parcourir des Kilomètres avec des charrettes qu’on loue jusqu’aux bornes fontaines et acheter un bidon d’eau à 25 FCFA. Nous consentons beaucoup d’efforts, mais nous peinons à amorcer le développement de notre quartier. Nous interpellons solennellement les autorités étatiques, pour sortir des ténèbres », implore-t-elle. Emboitant le pas à la présidente du Groupement des Femmes de Saré Guilél, l’initiatrice de cette activité Dieynaba Maiga s’est dite profondément choqué des difficiles conditions de vie des femmes de Saré Guilél.« Je me suis rendue sur invitation des femmes, au quartier Saré Guilél dans la commune de Tambacounda. Mais ce que j’ai vu est ahurissant. J’ai vu des femmes dans des situations d’extrêmes difficultés, dures et incroyables. Je ne pouvais pas imaginer qu’en 2019, des femmes dans la ville de Tambacounda, vivent dans des situations aussi difficiles et précaires. Elles parcourent de longues distances à la cherche de l’eau pour la famille. Elles n’ont pas de toilettes et sont plongées dans une obscurité incroyable », regrette la présidente du Groupement d’Intérêt Economique (GIE) « Dékal Yaakaar » de Tambacounda. Occasion saisie par Dieynaba Maiga flanquée de Tidiane Sidibé, directeur de cabinet du ministre délégué auprès du ministre de l’agriculture et de l’équipement rural, chargé de l’accompagnement et de la mutualisation des organisations paysannes pour lancer un pressant appel aux plus hautes autorités du pays. « Je lance alors un appel aux bonnes volontés, aux partenaires au développement qui travaillent avec « Dékal Yaakaar », à Daouda Dia 1er questeur de l’assemblée nationale, à Maïmouna Cissé, le Ministre Sidiki Kaba, ainsi qu’à d’autres personnalités pour sortir ces femmes de Saré Guilél de cette précarité ».

Pape Ousseynou DIALLO / xibartamba.com /