Le triste témoignage d’un ami d’Ousmane Mbengue sur Facebook

 

Alors que nous nous acheminons vers le procès d’Ousmane Mbengue en flagrant délit, ce lundi, le débat sur les “troubles psychiques”, dont souffrirait l’inculpé, se pose de plus en plus. Après les révélations du sociologique Djiby Diakhaté, un ami du mis en cause corrobore cette thèse. Voilà l’intégralité de son témoignage sur Facebook.

“Ousman Mbengue est un ami à moi. Il m’a fallu du temps pour me décider à publier. Ousmane et moi avons étudié au lycée Thierno Saidou Nourou Tall durant des années nous avions le même groupe d’amis que je salue au passage.
Intelligent, discret,serviable,correct, ousmane aimait la lecture, l’écriture, le basket, la musique et surtout l’anglais.

Devenus adultes, nous avons continué  à entretenir d’excellentes relations sociales, professionnelles. Il nous arrivait quelques fois de nous retrouver et c’était l’occasion de nous remémorer de bons souvenirs.

Avec nos agendas chargés, nous continuons  à garder le contact grâce aux réseaux sociaux.
Depuis un moment nous savions qu’il traversait des moments très difficiles.

Nous avons tous été témoins et choqués de voir ses publications  souvent très scandaleuses qui certifiaient d’un mal être et d’une dépression.

Alertés, des amis et moi, nous lui parlions constamment durant les périodes dépressives ( pensées suicidaires). Une de nos amis psychologue et un autre le suivaient également.

Nous pensions qu’il allait mieux. Il avait repris l’écriture de poèmes. Nous avons été tristes de voir cette semaine son commentaire très violent sur les femmes dans ce contexte de violations majeures des droits des femmes et de problèmes de santé publique.

Il a fauté, lourdement et pourtant malgré son état psychique, il s’est quand même excusé publiquement pendant des heures jusqu’à ce que l’on vienne le chercher.

Le lendemain nous sommes allés chez lui  et nous avons trouvé une famille bouleversée, faible, fatiguée qui cherche désespérément à assister une personne anéantie qui répète tout le temps là où il est « teyoumako balene ma».

Combien de personnes dépressives nous rencontrons dans notre quotidien ? Lui avait choisi la communication digitale avec ses effets prononcés.

Par ce post  je tiens à preciser que je n’essayerai en aucun cas d’expliquer ou de défendre son acte, mais je me dois, certes, en tant qu’ami, en connaissant la personne et ayant en plus de la connaissance de son état de santé mental, qui s’est détériorée au fil des années,  de témoigner de ma bonne foi sur le pourquoi de ce commentaire qui lui a valu son arrestation.

Au nom de son entourage, nous demandons Pardon.”

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