
Le pape François a assuré samedi que l’interdit de l’avortement regardait l’humain, pas le religieux, réaffirmant qu’il équivalait au recours à un tueur à gages. «N’allez pas sur le religieux pour quelque chose qui regarde l’humain», a-t-il ajouté.
Le pontife argentin s’exprimait devant les participants à un colloque sur la lutte contre l’avortement thérapeutique proposé quand les diagnostics anténataux ont révélé de graves malformations.
«Aucun être humain ne peut être considéré comme incompatible avec la vie», a insisté le pape, même quand un enfant à naître est condamné à brève échéance. Dans ces cas, les soins ne sont pas un gaspillage mais aident «les parents à préparer leur deuil et à le percevoir pas seulement comme une perte mais comme une étape (…). Cet enfant restera dans leur vie pour toujours, et ils auront pu l’aimer», a-t-il insisté.
Pour le pape, plutôt que proposer l’avortement thérapeutique, il faut créer des «réseaux d’amour» pour éviter que la peur de la maladie et de la souffrance ne condamne les familles à la solitude.
En octobre 2018, le pape François avait déjà comparé l’avortement au recours à un tueur à gages, provoquant de vives réactions. En France, l’Ordre des médecins avait adressé un courrier au Vatican pour évoquer «l’émotion et l’incompréhension ressenties par les médecins et par les femmes» face à «des propos d’une telle violence».
(afp)