Etats-Unis: Trump prêt à rencontrer Rohani, selon Pompeo

 

Donald Trump pourrait rencontrer le président iranien Hassan Rohani, affirme le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo dans une interview accordée à la RTS, au terme de sa visite en Suisse. Cela à condition qu’une discussion «sérieuse» soit engagée.

«Depuis de nombreux mois, le président Trump a dit qu’il était prêt à négocier. Mais nous avons des conditions de base pour l’Iran: nous voulons qu’ils interrompent leur programme d’armement nucléaire et également qu’ils ne déploient pas leur système de missiles», souligne le secrétaire d’Etat américain.

Si l’Iran est prêt à avoir cette conversation «sérieuse» en tant que nation, alors nous serons prêts à discuter avec eux, souligne M.Pompeo; à l’instar de la rencontre entre Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong-un.

«L’Iran sait comment nous joindre, mais ils ne nous ont pas encore appelés», précise Mike Pompeo. Concernant le rôle de la Suisse, qui a représenté les intérêts américains en Iran durant près de 40 ans, ce dernier estime qu’elle a fait un travail «remarquable, que nous apprécions pleinement, en tant que puissance protectrice en Iran».

Valeurs communes

Tirant le bilan de sa visite en Suisse, le secrétaire d’Etat américain relève les valeurs communes que partagent les deux pays, comme la liberté et la démocratie. Il souligne également la proximité des vues sur la sécurité ou pour développer l’économie.

«Il est parfois plus facile de travailler avec des pays qui n’ont pas le parapluie de l’Union européenne. Ils ont une capacité à prendre une décision plus rapidement, ce que nous apprécions», ajoute M. Pompeo. «Mais nous travaillons également pour maintenir ces relations avec de nombreux pays à l’intérieur de l’UE».

Interrogé sur la crise des gilets jaunes ou le Brexit, Mike Pompeo souligne «que la question n’est pas ce que veulent ou non les Etats-Unis, mais ce que veulent les citoyens de ces pays. Nous avons suivi ce qui s’est passé au Royaume-Uni, en France ou en Italie. C’est une réalité que les chefs d’Etat doivent comprendre et utiliser pour le bien de leur propre population».

(nxp/ats)