Syrie: Selon le Kremlin, seuls les «terroristes» sont visés.

 

Le Kremlin a assuré lundi que l’armée russe ne visait que des «terroristes» dans la province d’Idleb, dernier bastion djihadiste, dans le nord-ouest de la Syrie, alors que le président américain Donald Trump a accusé la Russie et son allié Damas d’y tuer «beaucoup de civils innocents».

«A Idleb, il existe toujours une forte concentration de terroristes et de combattants qui se servent de cette concentration pour viser des cibles civiles ou se livrer à des actes d’agression contre des installations militaires russes», a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «Les bombardements des terroristes depuis Idleb sont inacceptables et des mesures sont prises pour neutraliser ces positions d’artillerie», a poursuivi M. Peskov.

Ces déclarations interviennent après que le président américain Donald Trump a demandé à la Syrie et à son allié russe, dans la nuit de dimanche à lundi via son compte Twitter, de cesser «le bombardement infernal» d’Idleb.

«J’entends dire que la Russie, la Syrie et dans une moindre mesure l’Iran se livrent à un bombardement infernal dans la province d’Idleb en Syrie et tuent sans discrimination beaucoup de civils innocents. Le Monde observe cette boucherie. Quel est l’objectif, qu’est-ce que vous allez obtenir? ARRETEZ!», a-t-il écrit.

Escalade de la violence

Vendredi, plusieurs ONG syriennes ont dénoncé l’inaction de la communauté internationale face à l’escalade du régime syrien et de son allié russe dans la province d’Idleb, à l’origine, selon elles, de «la plus importante» vague de déplacés depuis le début du conflit.

Pour sa part, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a affirmé vendredi que près de 950 personnes, en majorité des combattants et environ un tiers de civils, ont péri en un mois dans les combats ayant fait rage à Idleb et dans ses environs.

L’escalade dans la province d’Idleb, frontalière de la Turquie, est la plus grave depuis que Moscou et Ankara, parrain de certains groupes rebelles, ont annoncé en septembre 2018 un accord sur une «zone démilitarisée» devant séparer les territoires insurgés des zones gouvernementales attenantes.

(nxp/afp)