Goma: Un mort lors d’une marche interdite en RDC

 

Une personne a été tuée par balle dimanche à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, lors de la dispersion d’une marche de l’opposition interdite par les autorités, ont indiqué à l’AFP la police et les organisateurs.

Tirs à balles réelles

«Une personne grièvement blessée par balle est décédée à l’hôpital», a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police nationale congolaise Pierrot Mwanamputu.

Un policier a aussi été «blessé», a-t-il ajouté depuis Kinshasa.

«A Goma, des sympathisants ont manifesté sur plusieurs axes, réclamant la vérité des urnes et la fin de l’insécurité. La police les a dispersés, il y a eu de la résistance», a détaillé le porte-parole.

«Certains jeunes manifestants étaient munis d’armes à feu», a accusé le commissaire provincial de la police Placide Nyembo, joint par un autre correspondant de l’AFP à Goma.

«La police a dispersé nos militants. Ils ont tiré à balles réelles. Un militant est tombé sur-le-champ», a ajouté à un correspondant de l’AFP le responsable jeunesse de la coalition d’opposition Lamuka à Goma, Robert Zibawanza.

«Pas de répression»

«Des jeunes en colère ont brûlé un mini-bus des transports en commun», a-t-il ajouté. Les autorités avaient interdit les manifestations organisées à l’appel de la coalition d’opposition Lamuka ce dimanche, jour anniversaire de l’indépendance du 30 juin 1960.

«Il n’y aura pas de répression. Les forces de sécurité sont formées pour maintenir la paix», avait assuré samedi le nouveau président Félix Tshisekedi, lui-même issu de l’opposition.

A Kinshasa, la police a dispersé la marche interdite et le cortège de plusieurs centaines de personnes autour de deux opposants, l’ex-candidat à l’élection présidentielle Martin Fayulu et l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito.

Le chef de la police de Kinshasa Sylvano Kasongo a estimé qu’il n’y avait pas eu «d’incident majeur sur l’ensemble de la capitale».

«Un seul individu est toujours détenu pour avoir agressé et blessé un policier», a ajouté dans un communiqué le responsable de police dans la capitale. «Toutes les personnes interpellées ont été aussitôt relâchées.»

Des manifestations ont également été signalées dans le Bandudu (ouest), province d’origine de MM. Fayulu et Muzito.

(nxp/afp)