
Les 140 policiers, dont 12 femmes, ont pour mandat de protéger les civils, les enfants surtout, de concourir au processus de paix, de réconciliation nationale et de cohésion sociale en Centrafrique, selon le lieutenant Malamine Banora.
La protection du personnel et des biens des Nations unies, ainsi que la promotion et la protection des droits humains, le désarmement, la démobilisation, la réintégration et/ou le rapatriement des ex-combattants et des éléments armés font partie des missions du contingent.
Les policiers ont reçu trois mois de formation tactique et opérationnelle, assurée par des formateurs du Groupement mobile d’intervention et de leurs homologues américains de l’International Police Peacekeeping Operations support (IPPOS). Ils ont aussi été imprégnés des valeurs et du code de conduite des Nations unies.
Amadou Hamady Lam a rappelé aux membres de la mission le ’’climat délétère’’ qui règne en Centrafrique, un pays qui “continue d’être secoué par un conflit intercommunautaire”.
Malgré l’accord signé en vue de la paix et de la réconciliation, par les autorités gouvernementales et les chefs de groupes armés, le processus de désarmement, démobilisation et réintégration “reste en léthargie”, a rappelé M. Lam.
Les policiers doivent alors s’attendre à des ’’manifestations spontanées et des affrontements” à Bangui, notamment au quartier PK5 où se trouvent six des groupes rebelles du pays.
Le directeur du GMI dit être “convaincu” que les policiers sénégalais sauront accomplir leur mission, grâce aux enseignements reçus lors de leur stage de pré-déploiement.
Il les a invités à tâcher de mériter la confiance qui leur a été faite par le directeur de la Police nationale en restant “irréprochables” sur le terrain, par leur discipline.
M. Lam n’a pas manqué de souligner que la politique de tolérance zéro adoptée par les Nations unies pour lutter contre l’exploitation sexuelle est en vigueur au Sénégal.
Tout en se félicitant de ce qu’aucun soldat de la paix sénégalais n’a encore été mis en cause dans des écarts de conduite, il les a exhortés à “rester” sur cette lancée.
Le commissaire de police Jean Mané assure être conscient de la tâche qui les attend.
Selon lui, l’Etat du Sénégal a pris en charge les besoins logistiques de ses policiers déployés en Centrafrique.
M. Mané, qui a reçu une médaille d’honneur de la Police nationale et des Nations unies, a formé plusieurs contingents de police et a participé à une mission au Darfour. Il a été commandant des corps urbains de Kolda (sud) et de Tambacounda (est).
Il a aussi représenté le Sénégal dans le comité de sécurité en Russie, lors de la Coupe du monde de football en 2018.
Le lieutenant Mbaye Diouf est à la tête de l’unité spécialisée dans l’escorte du personnel des Nations unies et d’autres opérations à risque.
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