VACANCES GOUVERNEMENTALES : LA PROPOSITION DE ABDOUL MBAYE

 

Le Conseil des ministres va se tenir mercredi prochain, 4 septembre, après les vacances gouvernementales. De son expérience de chef de gouvernement entre avril 2012 et septembre 2013, Abdoul Mbaye, invité du ’’Jury du dimanche’’ (JDD), émission de Mamoudou Ibra Kane sur iRadio, précise pour le déplorer qu’il « n’a pas senti, avant les vacances, de l’anticipation forte sur les gros problèmes du Sénégal. » D’après lui, « sur l’Agriculture par exemple, il était important juste après la réélection du président, dès le mois d’avril, (de) tenir un Conseil interministériel consacré à la campagne agricole, et bien la préparer en tenant compte des aléas climatiques. Je n’ai pas senti une préparation sur les problèmes que nous vivons aujourd’hui d’inondations. »

Le président de l’Alliance pour la République (ACT, parti de l’opposition) de poursuivre : « Dès septembre 2012, nous avions mis en œuvre, présenté et fait adopter par le président de la République un plan décennal de lutte contre les inondations. Tout de suite après en 2012-2013, pendant que j’étais encore aux affaires, nous avons engagé tout une série de mesures visant à lutter contre les inondations. D’abord, parce que cela constituait l’une des souffrances majeures des populations sénégalaises. Ensuite, la lutte contre les inondations dans une logique économique supposait des investissements importants et à haute intensité de main d’œuvre. C’était important pour la relance de l’économie sénégalaise. » « En moins d’une année, nous avons résolu le problème d’inondations terribles », se glorifie-il, martelant que « six ans après, en 2019, ce n’est pas la même ampleur mais nous aurions pu résorber beaucoup d’autres cas. Ce qu’il faut constater, c’est qu’à partir de 2013, tout a été abandonné. On ne s’en occupe plus. »

Pour finir, Abdoul Mbaye propose, émettant un avis personnel, de « revoir la période » des vacances gouvernementales : « Les périodes les plus denses pour l’économie sénégalaise, c’était les périodes hivernales, c’est en ce moment-là où l’agriculture représentait plus du tiers de notre PIB, qu’il fallait être présents. Qu’on apprenne à laisser les ministres choisir eux-mêmes la période de leurs congés, peut-être dix jours au maximum. »

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