Crise politique: L’Espagne «vouée» à retourner aux urnes

 

Pedro Sanchez a échoué à deux reprises à se faire élire chef du gouvernement espagnol. La dissolution du parlement espagnol devrait donc intervenir lundi, ouvrant la voie aux quatrièmes élections en quatre ans dans le pays, le 10 novembre prochain.

«Aucun candidat ne compte les appuis nécessaires pour que la chambre des députés lui octroie sa confiance», indique un communiqué du palais royal. Le socialiste Pedro Sanchez, vainqueur des élections de la fin avril mais sans majorité absolue à la chambre, n’est en effet pas parvenu à obtenir les soutiens nécessaires à sa reconduction au pouvoir.

Cette annonce est intervenue après deux jours de consultations de la dernière chance menées par le souverain au palais de la Zarzuela avec les chefs des partis représentés à la chambre des députés.

Instabilité depuis 2015

Après un premier échec de Pedro Sanchez à obtenir la confiance des députés en juillet, faute d’accord avec la gauche radicale de Podemos, le temps était compté. Le 23 septembre était la date limite avant une dissolution du parlement et la convocation de nouvelles élections pour le 10 novembre.

Alors que les négociations entre Pedro Sanchez et Podemos étaient toujours dans l’impasse, le parti libéral Ciudadanos avait fait lundi une offre surprise de dernière minute pour faciliter l’investiture de Pedro Sanchez.

L’Espagne souffre d’instabilité politique depuis que le bipartisme a volé en éclats en 2015 avec l’entrée en force au parlement de la gauche radicale de Podemos et des libéraux de Ciudadanos. Le parlement est encore plus fragmenté depuis l’émergence de l’extrême droite de Vox au dernier scrutin.

(nxp/ats)