Alerte sur des défauts dans le moteurs des A220

 

Lundi, un vol Swiss à destination de Londres a dû retourner à Genève peu après le décollage en raison d’un problème de moteur. Selon des lecteurs présents dans l’avion au moment des faits lundi soir, une forte détonation a été entendue juste avant que le réacteur de l’Airbus A220 ne commence à prendre feu. Cet incident ne serait pas un cas isolé pour cet appareil. En juillet, un avion du même modèle avait perdu des pièces en plein vol et avait dû effectuer un atterrissage d’urgence à Paris.

Le Bureau français d’enquêtes et d’analyses (BEA) a d’ailleurs lancé un appel à témoins fin août pour retrouver les pièces perdues.

De tels défauts sur les Airbus A220 ne sont apparemment pas si rare, comme le démontre un rapport de la Federal Aviation Administration (FAA) américaine. Les moteurs du constructeur américain Pratt & Whitney seraient à blâmer. La FAA suggère que des tests plus approfondis devraient être réalisés pour écarter tout risque, notamment sur les A220.

Défaut dans le réacteur

La FAA estime qu’il faut agir en raison de deux autres incidents qui se sont produits chez Swiss: en septembre et octobre 2018, un incident s’est produit au cours duquel un moteur s’est arrêté en plein vol. La FAA suspecte un défaut qui pourrait entraîner des fuites d’huile et provoquer des incendies au coeur du moteur.

Swiss confirme qu’il n’y a eu perte d’huile que pendant le vol en octobre 2018. Dès lors, il a été prouvé qu’il n’y a pas eu d’autres incidents dus à des fuites d’huile. «Tous les avions de notre flotte sont conformes aux spécifications strictes des constructeurs et des autorités, et nous respectons toutes les réglementations à tout moment. L’ensemble de la flotte a ensuite été inspecté dans le cadre des contrôles réguliers», explique Karin Müller, porte-parole de Swiss

On ne sait pas encore si les mêmes défauts auraient conduit aux pannes des vols Swiss de lundi à Genève ou de celui de juillet à Paris. Dans les deux cas, une enquête est en cours.

(lom/juu)