Guy Marius et cie, déférés au parquet ce lundi

 

L’activiste Guy Marius Sagna et codétenus, arrêté devant les grilles du Palais, seront  déféré au parquet ce lundi. Selon Me Moussa Sarr, leur avocat, ils sont poursuivis pour infraction à l’ordre public, attroupement et participation à une manifestation non autorisée.

Sans parler d’un quatrième chef d’inculpation, visé uniquement à l’encontre de Guy Marius, à savoir rébellion et violence contre un agent dans l’exercice de ses fonctions, informe le journal Les Echos.

Ces mis en cause manifestaient ce vendredi contre la hausse annoncée sur le prix de l’électricité.

L’arrestation de Guy Marius Sagna et compagnie s’est par ailleurs invitée dans les débats à l’Assemblée nationale où le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, faisait face aux députés pour défendre son budget 2020. Les parlementaires sont divisés sur la question.

La député Socialiste Aida Sow Diawara plaide pour des « sanctions exemplaires ». Pour elle, le fait de manifester devant les grilles du Palais est « inadmissible ». La Parlementaire de citer l’exemple d’un pays (sans le nommer de peur de créer une incidence diplomatique) proche qui a sanctionné de trois (03) ans ferme des manifestants qui ont posé le même acte que Guy Marius Sagna et ses camarades.

Son collègue du parti Rewmi Dethié Fall estime pour sa part que l’Etat est responsable de cette situation. « Ce sont les interdits de manifestation qui encouragent la défiance. Nous avons suffisamment de forces de l’ordre pour encadrer une marche », a déclaré le Vice-président du parti Rewmi.

c’est : « l’arrêté Ousmane Ngom », du nom de l’ancien ministre de l’intérieur sous le régime de Me Wade, qui est la source de toutes les dérives constatées lors des manifestations en ville. « Cet arrêté n’est pas conforme à l’expression démocratique. Il doit sauter », a demandé Dethié Fall qui n’a pas manqué d’exiger « la libération de Guy Marius Sagna, Babacar Diop et autres. »

IGFM