Syrie: Les forces du régime «aux portes» d’une ville clé

 

Les forces du régime syrien ont encore progressé dimanche vers Maaret al-Noomane, la deuxième plus grande ville de la province d’Idleb, a indiqué une ONG. Elles ne sont plus qu’à quelques centaines de mètres de la cité syrienne tenue par les djihadistes. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les forces du régime ont pris durant les dernières 24 heures sept villages et localités situés dans le sud de la province d’Idleb.

La province d’Idleb et des segments des provinces voisines d’Alep, d’Hama et de Lattaquié constituent le dernier grand bastion échappant au contrôle de Damas, qui a maintes fois exprimé son intention de le reprendre. La région est dominée par les djihadistes d’Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda. Des groupes rebelles y sont aussi présents.

La ville de Maarat al-Noomane est d’autant plus stratégique qu’elle se situe sur l’autoroute reliant Alep à Damas (M5). Les forces du régime sont désormais «aux abords de la ville», a indiqué l’OSDH.

Le quotidien Al-Watan, proche du régime, a pour sa part écrit dimanche que l’armée syrienne était désormais «aux portes de Maaret al-Noomane» dont les «portes sont désormais grandes ouvertes».

«Éradication du terrorisme»

Les forces du régime, soutenues par l’aviation russe, ont intensifié leurs attaques sur le su de la province d’Idleb depuis décembre. Depuis cette date, 358’000 personnes ont été déplacées, en grande majorité des femmes et des enfants, selon l’ONU.

Cette escalade coïncide avec un récent regain d’attaques menées par le régime dans l’ouest de la province d’Alep, également sous le contrôle des djihadistes et des rebelles, qui jouxte la province d’Idleb.

Citant une source militaire, l’agence officielle Sana a indiqué dimanche que l’offensive en cours dans l’ouest d’Alep et le sud d’Idleb «comprendra de vastes opérations sur le terrain qui ne s’arrêteront pas avant l’éradication du terrorisme». Un cessez-le-feu annoncé en janvier par Moscou, allié du régime syrien, est resté lettre morte.

(nxp/ats)