Arabie Saoudite: Le web se mobilise pour la rappeuse de La Mecque

 

La rappeuse Asayel Slay peut compter sur les réseaux sociaux pour prendre sa défense. Tout est parti de sa dernière vidéo postée sur sa chaîne YouTube, fermée depuis. Intitulée «La fille de La Mecque», elle met en scène la rappeuse, tête voilée, dans un café. Dans le clip, elle salue le courage des femmes vivant dans la ville sainte. Trop subversif pour le gouverneur, Khaled al-Faisal, qui a ordonné l’arrestation de la rappeuse. Il a expliqué sur Twitter que la jeune femme offensait les «coutumes et traditions» locales.

Dans un pays où les deux tiers de la population ont moins de 30 ans et qui profite d’un assouplissement des règles rigoristes en vigueur jusque-là, cette intervention a très mal passé. «Je viens de La Mecque et la seule chose que je trouve offensante est votre racisme et misogynie et votre guerre contre une jeune femme», a rétorqué sur Twitter un internaute saoudien, qui relevait le fait qu’Asayel Slay est Noire.

Droits des femmes encore menacés

«C’est si typique du Gouvernement saoudien: inviter des influenceurs occidentaux pour laver les crimes du régime mais attaquer les véritables femmes saoudiennes qui essaient d’exprimer artistiquement leur identité culturelle», a réagi une autre internaute.

Un commentaire qui rappelle que si les femmes ont gagné de nouveaux droits, notamment celui de conduire une voiture et d’assister à des compétitions sportives avec les hommes, de nombreuses militantes qui se battent pour leurs libertés restent emprisonnées.

(aia/afp)