Macky Sall et le 3ème mandat : Prémisses d’un forcing rampant vers 2024

 

Le débat autour du 3ème mandat présidentiel a été remis au goût du jour par le camp du président de la République. Un  sujet qui ne semble pas préoccuper les alliés de Benno Bokk Yakaar, comme Me El Hadji Diouf, entre autres. Mais qui risque d’installer la cacophonie et même la tension…

Mépris des dispositions transitoires

Pourquoi l’opposition et la société civile n’ont pas jusque-là inscrit dans leurs plateformes citoyen et politique, l’intégration des nouvelles dispositions transitoires issues du dernier référendum. Notamment sur la durée et la limitation des mandats présidentiels ?

Boune Dionne et Mbaye Ndiaye, « lanceurs d’alertes »…

Pourtant l’article 27 de la nouvelle Constitution reste clair à ce sujet : « La durée du mandat présidentiel est de 5 ans. Aucun président de la République ne peut exercer plus de 2 mandats consécutifs ». Le président Macky Sall l’avait même confirmé : « C’est fini pour moi, je fais mon deuxième mandat et je cède le pouvoir… ». Mais au regard de ce qui précède cette communication endiablée des membres du camp présidentiel avec les récentes sorties de Mouhammad Boune Abdallah Dionne qui prolonge le rendez-vous entre son mentor et le peuple Sénégalais jusqu’en 2035. Ainsi que celle de Mbaye Ndiaye qui a avancé sans sourciler que le chef de l’APR en est à son premier mandat présidentiel, l’on peut entrevoir un revirement.

Que vaudra le serment du Conseil constitutionnel ?

C’est un relent de « wax waxèèt » qui embaume déjà l’atmosphère en perspective de la présidentielle de 2024. Quid de la jurisprudence Wade ? Mais toujours est-il que les observateurs, et la majorité des électeurs sont en droit de douter sur la crédibilité du Conseil constitutionnel lorsqu’il s’agira de trancher sur une troisième (3ème) candidature du président Macky Sall.

Ce syndrome du 23 Juin refait d’ailleurs surface dans ce contexte où la chasse aux traîtres et la traque des comploteurs ont été déclenchées au sein de l’APR, au moment où certains républicains comme Sory Kaba et Moustapha Diakhaté ont déjà reçu leur part de sanction pour avoir « limité » le président de la République à deux (2) mandats.

Mais la seule question pour le moment, et dont la réponse peut être différée dans quatre (4) ans : Le peuple souverain va-t-il accorder à Macky Sall ce qu’il avait refusé à Abdoulaye Wade en 2012  ?

 

SENEGO