L’INTENDANCE DE L’ARMÉE CHARGÉE DE CONFECTIONNER DES MASQUES

 

L’intendance de l’Armée sénégalaise a été chargée de confectionner, en grande quantité, des masques de protection destinée à la population dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. Selon nos informations, les ateliers de confection de l’intendance sont déjà à pied d’œuvre pour satisfaire une grande partie de la demande, consécutive à la recommandation des autorités sanitaires relative au port généralisé du masque de protection.

Au début de la pandémie du coronavirus, des autorités sanitaires issues de plusieurs pays disaient que les masques devaient être uniquement utilisés par les soignants, les malades et leurs contacts. Mais depuis quelques jours, le discours a changé. On parle de généralisation des ports de masques, comme un peu partout dans le monde.

La multiplication des cas issus de la transmission, dont on a décompté une vingtaine au total à la date de ce samedi, 11 avril 2020, serait à l’origine de cette commande spéciale du président de la République et qui sera exécutée par l’intendance de l’Armée dont la Direction, située en face du Grand Théâtre de Dakar, avait subi un violent incendie il y a quelques mois, emportant une grande partie du stock avec un préjudice estimé à plus d’un milliard FCFA.

Mais, selon des sources militaires, cela n’aura pas une quelconque incidence sur la capacité de production face à l’urgence de la lutte contre le coronavirus face auquel le masque est devenu une arme de défense très prisée dans le monde entier. « Les éléments qui sont dans les ateliers de confections sont habitués à travailler à la chaine, la confection de masques en grande quantité ne devrait pas causer de souci », nous a révélé, à ce sujet, un gradé de l’armée.

En attendant la mise à disposition de ces masques dans des conditions de distribution qui restent encore à déterminer, certaines structures publiques ont déjà pris les devants en rendant obligatoire le port des masques. C’est le cas notamment au palais de Justice de Dakar où, pour les audiences qui se déroulent à huis clos, avocats, magistrats, prévenus, partie civile, greffiers, gendarmes sont tous obligés de mettre un masque avant d’entrer dans la salle. Aucun passe-droit n’est accordé.

Egalement, des initiatives citoyennes ont vu le jour dans plusieurs quartiers, avec la confection artisanales de masques en tissus, dont l’efficacité pour la rétention d’une charge virale reste toutefois sujet à débat de la part des experts. Toujours est-il que ces derniers s’accordent à dire que c’est mieux que de ne pas en porter.

Avec plusieurs dizaines de milliers d’éléments au front du combat contre le coronavirus (maintien de l’ordre dans un contexte d’état d’urgence assorti de couvre-feu, distribution de l’aide alimentaire, génie civil, médecine militaire, etc.), les forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour concrétiser, au quotidien, le concept armée-nation tant chantée par la République.

emedia