Invité de la matinale d’iRadio, Mamadou Diop Decroix, ancien ministre et secrétaire général Aj PADS, et Sophie Gladima, ministre des Mines et de la Géologie s’expliquent sur la participation du ministère dans la lutte contre le coronavirus et la dimension idéologique dans la pandémie.
« Le rôle de l’Etat c’est qu’il doit être au cœur de tout, de la société, et par conséquent, doit jouer un rôle central dans l’économie », affirme Mamadou Diop Decroix, ancien ministre et secrétaire général Aj PADS.
S’exprimant sur la question de la dimension idéologique dans la pandémie du covid-19, Mamadou Diop pense qu’il faut diversifier nos denrées alimentaires, parce que, « le riz n’est pas notre denrée historique, originale, c’est plutôt le mil et d’autres variétés », et par conséquent, « il faut réinventer l’Agriculture pour être auto-suffisant », précise-t-il.
Il pense que l’Etat doit avoir un comportement responsable face à cette pandémie. « L’Etat doit accompagner, réguler et doit sanctionner. Parce que, chacun peut avoir sa stratégie de développement. Par exemple, j’estime que pour régler les problèmes de l’Etat, il faut développer de façon volontariste l’agriculture et régler définitivement le problème de l’autosuffisance. Que les gens mangent à leur faim, et qu’ils mangent en qualité », suggère-t-il.
Pour Sophie Gladima, ministre des Mines et de la Géologie, sur la participation du ministère dans la lutte contre le coronavirus, les conditions de travail sont les mêmes partout. Le ministère a réduit ses heures de travail et a mis ses agents en confinement.
« On a fermé le secteur d’orpaillage mais les sociétés continuent de travailler », indique la ministre.
« Nous sommes en train de voir avec les structures, les ONG, comment faire pour accompagner les femmes qui sont beaucoup dans ce secteur, parce que l’orpaillage malheureusement est tenu généralement par les non Sénégalais. Et dans ces non Sénégalais, nous allons voir comment l’Etat va les accompagner avec les vivres alimentaires, parce qu’ils ont aussi été répertoriés », précise-t-elle.
Par ailleurs, Sophie Gladima déplore le fait que lorsqu’on parle de son ministère, on ne met en avant que les mines.
« Il n’y a pas que les mines dans le ministère, mais, il y a ce qu’on appelle les mines et la géologie. Cette géologie qui nous permet de manger, de construire, d’avoir des routes. Donc, cette géologie qui met l’Homme au cœur de tout le système », a-t-elle dit.
Elle invite tout un chacun à s’intéresser à la géologie pour mettre l’Homme au cœur de tout.
« Le ministère essaie de mettre l’homme au cœur, notamment à travers la recherche, parce que nous pensons que nous avons des aptitudes locales, des aptitudes qui doivent pourvoir être valoriser. On se focalise trop sur les mines, focalisons nous aussi sur la géologie. La géologie est au début et à la fin de tout », a-t-elle conclu.
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