

Je me suis alambiqué l’esprit quand on m’a tendu L’ORDRE DE SERVICE » mettant fin à une décennie de sacerdoce dans un univers d’hommes et de femmes pour qui je voue une estime incommensurable.
Quand je foulais ce sol, en 2009, pour la première fois, un guide m’y avait conduit.
Mais aujourd’hui, sans être géographe je vous dirai juste de prendre la mappemonde du Sénégal Oriental pour y situer une fantastique localité entre les deux Malèmes, Malème Niani et Sinthiou Malème.
Vous y trouverez en gros caractères la ville de KOUSSANAR,sur la nationale1.
Qui peut contester que l’école est une seconde famille ? Instance de socialisation par excellence, l’école fortifie en nous des souvenirs, des comportements et des relations que les avatars et l’usure du temps ne sauraient dérober.
À KOUSSANAR, on m’a ouvert les portes mais aussi et surtout les cœurs.
Et dans mes pré-requis en psychologie et morale professionnelle, je m’étais vite joint à cette prise de contact qui augure une meilleure convivialité.
Dans cette population, je me suis toujours senti comme dans mon Saloum natale.
Sans aucun doute, je souffrirai de nostalgie pour ces vélocyclistes et ces charretiers que j’admirais sur mon chemin de l’école. Sans oublier ce beau sourire que je ne pouvais m’empêcher quand je rencontrais des walonkés conduisant leurs troupeaux vers les pâturages sous un soleil brillant de treize heures qui ne m’accablait pas.
Je vous prie chers dignitaires du Niani Wouli et du Niani Farato de bien vouloir pardonner Diaz Père.
Pendant 10 ans, chez vous , j’ai montré à « HUMANS RIGHT WATCH » combien elle a menti sur mon compte, ainsi que sur celui des milliers d’ENSEIGNANTS. N’ayant nullement peur du tribunal de l’opinion publique, je laisse à ma conscience la latitude d’arbitrer le procès que HUMANS RIGHTS WATCH m’a intenté.
Mais je rappelle, pour la gouverne de HUMANS RIGHT WATCJ, les propos péremptoires de christine de Suède: » Le mensonge peut usurper les apparences de la vérité mais ce n’est jamais tout le temps ».
Pardonnons le vieux pour l’amour de dieu!
Nous sommes tous passibles à des erreurs de communication.
Je vous prends aussi en témoin, c’est dans le pardon et l’oublie qu’aujourd’hui plusieurs de mes anciens potaches sont au service de la nationale, ici comme dans la diaspora avec tous les honneurs et d’autres sont devenus étudiants.
Ce succès sacerdotal ne pouvait se réaliser sans la bonne collaboration que j’ai toujours jalousement entretenue avec mes collègues et mes élèves.
Là aussi, l’indulgence était au cœur de nos rapports professionnels.
Les premiers (collègues) m’ont permis de me perfectionner grâce à leur sens du partage et de l’échange. Pour mes élèves, je me réfère à la récitation « CE QU’AMBITIONNE UN MAÎTRE » pour leur dire: « ENFANTS, VOTRE MAÎTRE VOUS AIME ET IL VOUS AIMERA TOUJOURS ».
A BIENTÔT LA BELLE KOUSSANAR, JE CONTINUE MON SACERDOCE AILLEURS.
Vous me manquez déjà terriblement.
Par Ibrahim Khalil Ka, Prof. au lycée de Koussanar ( 2009 – 2017)