ALBUM “C’EST LA VIE’’ : BABA MAAL OUVRE LA PAGE 5 DE SON ALBUM SOUVENIRS

 

Baba Maal a lancé la première étape de la promotion de son album ’’Souvenirs n°5″ intitulé ’’C’est la vie’’. Pour l’occasion, l’artiste a reçu des chaînes de télévision chez lui, à Yène, ce vendredi, 12 juin 2020. Une sortie qui coïncide également avec les 35 ans de son groupe le ’’Dande Lenol’’. Que de souvenirs à partager ! Accompagné d’Ousmane Diojj, sérère bon teint, Baba Maal a ouvert un pan de ses souvenirs, en revisitant son répertoire lors d’une séance d’écoute à laquelle Emedia a pris part, de même que des représentants du ministre en charge de la Culture et celui du Tourisme et des Transports aériens.

Rappeler que la sortie de l’album était prévue avant la préparation de son rendez-vous du Zénith, en France, en mars dernier. Une sortie qui a finalement été repoussée du fait de la pandémie de la Covid-19. “Heureusement”, a soufflé l’artiste. Qui a dit avoir mis à profit cette pause pour parfaire son œuvre. “Un album qui (lui) est très cher”.

“J’ai pris mon temps d’écouter ceux qui m’entourent, de voir ce qui se passe dans le monde, d’aller vers le magasin culturel que je partage avec Mansour Seck pour ressortir des titres”, a expliqué le roi du Yella. Qui a également saisi l’occasion pour “lancer des messages auxquels les gens s’attendaient à voir des artistes apporter quelques contributions pour dire leurs opinions par rapport à tout ce que nous sommes en train de vivre.”

La promotion de la destination Sénégal

Ainsi, entre autres thèmes abordés, l’ambassadeur pour la lutte contre la désertification a remis son titre ’’lekki’’ (arbre en pulaar). Mais avant tout ambassadeur de son pays, le musicien a dédié une chanson aux Îles du Saloum. Car il est “convaincu que nous pouvons au sortir de cette pandémie, faire de telle sorte, et nous pouvons y arriver, que la destination du Sénégal devienne encore une fois de plus une réalité. Nous avons un beau pays à faire découvrir aux touristes (mais aussi) que les Sénégalais eux-mêmes puissent découvrir notre pays. C’est pourquoi j’ai chanté ’’Îles du Saloum’’, une attraction touristique comme toutes les autres parties de notre cher Sénégal pour être une destination pour tous ces jeunes qui, je pense, devraient découvrir davantage le Sénégal des profondeurs, de sa culture, de son histoire, de sa géographie.” C’est dans ce sillage, qu’il a produit un titre pour la compagnie nationale ’’Air Sénégal’’.

“L’Éducation pour faire la différence”

Par ailleurs, dans le morceau ’’Université’’, Baba Maal n’a pas manqué d’interpeler des acteurs de l’Éducation, les invitant “à se mettre davantage à la disposition de nos enfants pour leur donner l’éducation qu’il faut.” Parce que pour lui, “l’éducation est le meilleur cadeau qu’on peut donner à la jeunesse africaine pour faire la différence.” S’adressant à ces mêmes jeunes, il les a appelés “à faire preuve de patience”, arguant que “celui qui ne peut pas supporter la fumée du charbon, ne peut pas attendre qu’il y ait des résultats.” Donc, a-t-il tranché : “C’est une balance entre les parents, les autorités et cette jeunesse qui aspire à un très bon système d’éducation.”

En plus de l’hommage rendu à Mamadou Birane Fall dit ’’Lobatt’’, “un symbole qu’il associe au fleuve Sénégal”, l’artiste a insisté sur l’unité africaine. Il le dira lui-même : “Le titre qui m’a le plus interpellé durant cette période du Covid-19, c’est Africa United. Je l’avais fait avec Luciano, pendant que je sortais ’’Sunugal’’ en cassette mais je me suis dit que cette pandémie du coronavirus fait que nous devons tous nous rendre compte que nous Africains, nous devons compter que sur nous-mêmes.”

“Le charme des rythmes wolof et pulaar”

“Les politiques ayant échoué, ne pensez-vous pas que la Culture pourrait en être le moteur ?”, lui a-t-on posé. Sa réponse n’a pas tardé : “Nous les artistes, on est unis dans le cœur parce que nous vivons les mêmes situations, les mêmes anxiétés. Nous avons les mêmes ambitions, et arriver par exemple aux États-Unis, on ne dit pas Baba Maal, le musicien sénégalais mais ’’african musician.”

Un coucou est également fait aux rythmes wolof qui permettent, selon Baba Maal, d’avoir “beaucoup de mélodies” dans une chanson : “Le pulaar nous donne la chance d’avoir des rythmes. Parce que quand on va faire le wolof, c’est des mots très saccadés ’’ame, kay, dikk, dem, djeuleul’’. Donc, quand les deux se retrouvent, le rythme vient et la musique est là. On a le rythme et les mélodies. Davantage, nous devons aller vers les autres pour ressortir ce charme-là”.

Le respect obligatoire des gestes-barrières

Un album réalisé avec le respect des gestes-barrières. La preuve : L’artiste s’est tellement enduit les mains de gels hydro-alcooliques qu’il a demandé à ce qu’on lui apporte un mouchoir avant sa démonstration devant un public conquis par ses mélodies.

emedia