Il plaide coupable de 13 assassinats pour échapper à la peine de mort

 

 

Dans le cadre de l’accord négocié avec l’accusation, le tueur en série, âgé de 74 ans, doit aussi reconnaître des faits depuis longtemps prescrits (enlèvements, tentatives de meurtres, cambriolages, etc.) en échange de l’abandon de la peine de mort.

L’ancien policier, qui avait écumé toute la Californie et a été appréhendé seulement en 2018 grâce à son ADN, devrait être condamné à onze peines de prison à perpétuité sans possibilité de remise de peine.

Frêle vieillard revêtu d’une combinaison orange de prisonnier, M. DeAngelo est entré dans la salle d’audience poussé sur un fauteuil roulant et doté, comme tous les participants, d’une visière en plexiglas.

«Oui», «non», «coupable», «je reconnais les faits»: c’est d’une voix faible et chevrotante qu’il a répondu aux questions du juge, acceptant les termes de l’accord conclu avec la justice, qui vise notamment à éviter un procès long et coûteux (quelque 20 millions de dollars selon l’accusation). M. DeAngelo a commis cette série de crimes entre 1975 et 1986, violant une cinquantaine de femmes et tuant ou brutalisant plus d’une centaine de personnes au total.

Dans plusieurs régions

L’âge de ses victimes allait de 14 à 41 ans. La plupart de ses crimes avaient eu lieu aux alentours de Sacramento, mais certains s’étaient déroulés dans la baie de San Francisco, et tout au sud de la côte californienne, au gré de ses déménagements avec son épouse.

Il entrait par effraction la nuit chez ses victimes, parfois quand la maison était vide, se cachant et se préparant. Il agressait souvent des femmes seules lorsqu’elles dormaient ou des couples, les attachant, puis violant les femmes devant leur compagnon. Il avait aussi pour particularité de dérober des objets personnels, comme des boutons de manchette gravés d’initiales.

Joseph James DeAngelo a été policier en Californie dans les années 1970 jusqu’à ce qu’il soit renvoyé en 1979 pour vol à l’étalage. Initialement, les crimes commis dans les différentes régions n’avaient pas été reliés entre eux par les enquêteurs.

Il aura fallu l’ADN laissé sur les lieux des crimes et des recoupements effectués avec des informations génétiques sur un membre de la famille du tueur en série découvertes sur un site internet consacré à la généalogie pour l’identifier.

Placé sous surveillance, le «tueur du Golden State» avait été arrêté en avril 2018 devant son domicile, dans une banlieue paisible de Sacramento.

(ATS)