Kédougou: Ninéfecha et Dindéfélo, même problème.

 

 

 Dans la région de Kédougou les programmes Puma et Pudc, c’est comme un langage hébraïque, une bonne partie de la population ne comprend pas, du moins dans les communes de  Ninéfecha et Dindéfélo. Ici, les années se suivent et se ressemblent. Quand il pleut, plusieurs contrées deviennent inaccessibles.

Depuis des lustres, Ninéfesha et Dindéfélo, deux communes voisines de la région de Kédougou vivent le même sort. Quand l’hivernage s’installe, leur calvaire se transforme en une indescriptible galère du fait de leur  inaccessibilité. Vallées par ci, cratères par-là, par endroits les deux, et la conséquence logique est que la vie semble s’y arrêter. Les opérateurs économiques peinent à accéder au riche plateau de Ninéfescha qui groupe pourtant une dizaine de villages jouissant d’énormes potentialités naturelles, des terres « rizicultivables » et des fruits forestiers. Et pourtant, il faut juste faire une piste d’un seul kilomètre pour y accéder. “Les opérateurs économiques défalquent 10 frs sur chaque kilogramme de riz produit, et pourtant la distance entre le principal village de production et la route départementale ne fait que 7 km. Imaginez ce que cela fait comme perte pour un groupement de producteurs qui récolte 480 tonnes de riz” expliquera Dondo Keïta, l’édile de Ninéfecha . Quand Ninéfecha tousse, Dindéfélo éternue car dans cette commune aussi, c’est le maire qui mobilise des jeunes pour rafistoler des routes et amoindrir les souffrances des populations. Chose difficilement compréhensible soutiendra le maire Kikala Diallo selon qui “il y a des retombées économiques non négligeables pour l’Etat et la collectivité territoriale du fait de la présence de la cascade de Dindéfélo et de la réserve naturelle abritant des chimpanzés qui attirent plusieurs visiteurs”. Tous les deux inviterons l’Etat, à travers ses programmes comme le Pudc et le Puma à sérieusement se pencher sur cette récurrente et lancinante problématique de l’enclavement de ces deux collectivités territoriales. Le maire Dondo Keita de Ninéfecha soutiendra que la convention paraphée avec le Pndl demeure à l’état des intentions depuis près de trois ans.

Boubacar TAMBA / www.tambacounda.info /