Son regard fuyant derrière ses lunettes de soleil cachent un homme bourré d’initiatives. Abdoulaye Bâ, à ses heures perdues, s’investit dans l’agroforesterie, la pisciculture et l’élevage. Dans une région comme celle de Kédougou où le front agricole est dominé par celui minier, il constitue à coup sûr un modèle.
C’est à Samécouta, à un vol d’oiseau de Kédougou qu’Abdoulaye Bâ a installé sa ferme, juste au bord du fleuve. Depuis 2005, il s’y attèle à l’arboriculture fruitière, à l’agriculture, au maraîchage et, depuis deux mois à la pisciculture avec 4 bassins et un cinquième en chantier. Ici, il y a plusieurs spéculations, de l’arachide, du gombo, du piment goana, du poivron, des concombres, et plus loin des arbres fruitiers, (manguiers, citronniers, goyaviers, anacardiers, entre autres). Abdoulaye Bâ soutiendra s’investir seul, et avec ses 7 employés permanents, compte non tenu de plusieurs journaliers dont la plupart sont des orpailleurs qui ne sont plus en activité depuis le début de la pandémie à covid 19. Ses requêtes à l’Anida, au bureau de mise à niveau et au Padaer sont restées sans suite favorable. N’empêche, du côté de l’entrée de Kédougou sur l’axe Tambacounda, il y développe la riziculture, l’élevage de bovins, de caprins tout comme de la volaille et l’arboriculture. Abdoulaye Bâ dira continuer de mouiller le maillot, que les projets et programmes de l’Etat l’accompagnent ou pas, il marquera son territoire avec comme ambition de figurer sous peu parmi les ténors de l’agrobusiness dans la région de Kédougou. Une belle façon, selon lui, d’indiquer la voie aux jeunes et de faire avancer le front agricole, plus durable que celui minier, histoire aussi de lutter contre l’insécurité agricole.
Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /
