
Il existe de réels problèmes d’industries au Sénégal. Cette difficulté industrielle a fini de se révéler au grand jour pendant la crise sanitaire liée au Coronavirus. C’est ce que pense le Représentant des Nations Unis pour le développement industriel (ONUDI), Christophe Yvetot. Invité à l’émission JDD, M. Yvetot appelle à une revalorisation de l’industrie qu’il considère comme le moteur de la croissance et du Développement. « En terme d’industries, la crise a révélé, ce que le Plan Sénégal émergent (Pse) avait déjà identifié. C’est-à-dire qu’il y a un vrai problème de production, de transformation et compétitivité industrielle », a-t-il signalé. Poursuivant, le Représentant de l’ONUDI note : « Pendant des années, on a oublié que le vrai moteur de la croissance et du développement, c’est l’industrie. Si on ne s’occupe pas de ce moteur, tout le reste devient superficiel. C’est comme une voiture. Une fois que vous avez un bon moteur, vous pouvez déjà commencer à mettre tout le reste, les sièges, les roux… Mais, c’est le moteur qui fournit toute l’énergie nécessaire. Dans le domaine du développement, l’industrie est ce moteur ».
L’autre aspect que la pandémie a aussi révélé est que les productions industrielles existantes ne sont pas viables au plan national. « Il y a un besoin à réfléchir sur comment mieux assurer ses approvisionnements, peut-être, en s’approvisionnant moins loin, en faisant plus de stock. Mais, aussi récupérer une part de la production nationale qui permet aux pays de créer de la valeur ajoutée et de devenir plus autonomes, plus indépendants mais aussi de créer des emplois », a-t-il conseillé.
Pour M. Yvetot, un pays a besoin de devises. Et pour l’avoir, il faudrait bien qu’il produise et exporte. « On ne peut pas être simplement un pays de consommateurs », pense-t-il.