
Le président de la République a donné un ultimatum de 45 jours aux membres du gouvernement de faire leur déclaration de patrimoine. En effet, Mael Thiam, 1er vice-président du HCCT salue cette injonction du chef de l’Etat Macky Sall.
Ce dernier, souligne l’invité de Mamoudou Ibra Kane, est dans son rôle et c’est tout à fait louable. « Cela signifie son attachement à la bonne gouvernance. Rappelons-nous qu’il y a 12 ans on ne pouvait pas imaginer qu’au Sénégal, qu’un président de la République puisse même instruire à la déclaration de patrimoine », indique-t-il. Qu’attend le président pour faire une seconde déclaration de patrimoine ? A cette question, Mael Thiam répond : « au regard de l’esprit qui a sous-tendu à la déclaration de patrimoine, je ne pense pas utile que le président de la République soit obligé de le faire au deuxième mandat ». Etayant ses propos, il détaille : « L’esprit c’est de pouvoir faire une évaluation entre le patrimoine d’entrée et le patrimoine de sortie. Mais pour le moment, seul le patrimoine d’entrée est une constante ». Cependant, pour Mael Thiam, dilapider les deniers publics est une forfaiture et cela, est une constante. Et c’est la raison qui a amené le Chef de l’Etat à mettre en place l’OFNAC et a conservé la CREI.
S’agissant des rapports de l’Inspection générale d’Etat remis au président de la République, le 1er vice-président du HCCT précise que cela n’est pas un évènement. Il estime, nonobstant, qu’il faudrait qu’on donne un temps au président de la République de lire ce rapport. Répondant à la société civile qui, récemment, a fait une sortie pour dénoncer la sélectivité dans les rapports et dans les sanctions, Mael Thiam de dire : « Il faudrait que cette même société civile ait du respect pour ces personnes qui répondront de leurs fautes ou de leur acte de gestion. Ce qui est important, c’est de montrer aux yeux des sénégalais que tel acte est passible d’une telle sanction. Je connais des responsables de l’Alliance pour la république qui ont été emprisonnés pour de mauvaises actes de gestion », dit-il.