« C’est une déception totale ce qu’on a constaté dans les marchés et foirails… »

 

 

Madany Sy, secrétaire général du syndicat des travailleurs du nettoiement et inspecteur à l’UCG est amer. Ils n’ont pas fini de se battre contre les ordures qui essaiment dans nombre de foirails et de marchés de Dakar. Ce, malgré la stratégie mise en place pour sortir les ordures de la capitale. Il explique pourquoi.

«L’Ucg a mis en place un dispositif qui s’appelle APA (Avant-pendant et après) pour une meilleure gestion des ordures au lendemain de la fête. Et depuis avant-hier nos agents se sont mobilisés pour assurer la propreté de nos quartiers et la gestion des ordures dans les marchés et foirails. Le travail a été très bénéfique hier (Jour de la tabaski). A partir de 15 heures, au moment où les gens fêtaient la Tabaski, nous, nous étions dans  les quartiers pour assurer une collecte porte à porte régulière et la nuit nous étions dans les marchés pour éradiquer certains dépôts.

 

Les maires prennent les taxes, mais ils abandonnent tout

Mais il faut avoir le courage de le dire. Nos agents de l’Ucg n’ont pas le droit d’accéder à l’intérieur des marchés. Le nettoiement est une compétence transférée au niveau des collectivités locales. Les maires prennent les taxes, soi-disant qu’à la fin du business des vendeurs ils vont nettoyer. Mais ils abandonnent tout. Nos agents n’ont pas le droit d’accéder à l’intérieur des marchés sans compter cette indiscipline notoire caractérisée. On n’a vu aucun agent municipal venir nous appuyer, surtout dans la gestion des marchés. Le marché Hlm, qui est l’un des marchés les plus importants de l’Afrique de l’ouest est laissé pour compte. Si ce n’étaient pas l’Ucg, ce serait la catastrophe.

Un cadre de concertation pour venir à bout du problème

Moi j’en appelle à la responsabilité pour qu’il y ait une synergie autour de l’essentiel. Qu’il y ait un grand cadre de concertation qui va permettre de tout faire pour gérer nos périodes de fête et les marchés. Aujourd’hui regardez la gestion des foirails. Elle pose problème. Nous avons des problèmes. Aujourd’hui, il y a beaucoup de moutons invendus qui occupent les lieux. On ne peut pas nettoyer dans ces conditions. Ce n’est pas du ressort de l’Ucg, c’est du ressort des collectivités locales. Il y a une absence de synergie, une absence de concertations pour mener ces activités.

Normalement aujourd’hui la situation aurait dû être ‘‘nikel’’. Mais très honnêtement je suis au regret de vous dire que c’est une déception totale. Ce qu’on a constaté au niveau des marchés,  surtout au niveau des foirails. Mais par rapport à la collecte porte à porte, rendons grâce à DIEU, les techniciens de surface sont à pied d’œuvre pour éradiquer les ordures dans les ménages. Nous osons espérer que dans les jours à venir, et les autres localités vont retrouver leur lustre.»

iGFM /