
La démission du Pr Papa Touré, ex-PCA de l’hôpital Dalal Jamm, fait réagir. En phase avec le démissionnaire, Dr Mamadou Mansour Diouf, spécialiste de réanimation à la polyclinique Jean Villar (Aquitaine-Bordeaux), souligne que les raisons invoquées pour justifier sa démission “sont indiscutables et d’une pertinence avérée”, sur le plan médical. Car précise-t-il, interrogé par Les Echos, “c’est par exemple incompréhensible de vouloir construire un centre de greffe de moelle à Dalal Jamm qui n’a même pas de service de réanimation fonctionnel. Alors que la réanimation est incontournable dans la pratique d’une telle greffe.”
“Des préalables pour faire de la greffe de moelle”
Poursuivant, il souligne que Dalal Jamm est “un dispensaire, point barre.” Car soutient-il : “Il n’y a ni réanimation ni activité chirurgicale, ni imagerie ni laboratoire. Et en gynécologie obstétrique, ils ne font que les consultations prénatales et après, les femmes vont aller accoucher ailleurs.” C’est ainsi que dans son argumentaire, il indexe “le gros problème” au Sénégal, que constitue, selon lui, “la hiérarchie des priorités.”
Le syndicaliste Mballo Dia Thiam va plus loin, qualifiant Dalal Jamm de “gros dispensaire”, arguant que “le gap d’équipement devait être comblé” depuis belle lurette pour que cet hôpital soit de niveau 4. “Le système gagnerait à enregistrer plus d’investissements et d’équipements”, clôt-il.
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