
C’est tout bonnement une application d’une décision de justice. C’est la position de l’Armée pour expliquer le déguerpissement des habitants de Terme sud. La Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) est entrée dans les détails de cette affaire.
Que s’est-il passé à Terme sud Ouakam, un quartier où vivent des militaires à la retraite ? La Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) s’est épanchée sur le sujet. «Ce qui s’est passé à Terme Sud, c’est que beaucoup d’habitants qui sont d’anciens militaires, à l’issue de leur service, n’ont pas voulu libérer leur logement. Donc, par compensation et par solidarité, les autorités militaires les ont laissés là-bas parce que c’étaient des logements assez dégradés à la limite même insalubres et il y avait bien un programme de les raser et de construire de nouveaux logements», a informé le colonel Mactar Diop, le directeur de la Dirpa. La Dirpa avait, à travers un communiqué, informé que dans l’affaire du titre foncier n°1143/Nga sis à Ouakam Terme Sud opposant la Comico aux habitants de ce site, une décision définitive a été rendue par la justice le 28 août dernier confirmant la Comico dans ses droits.
D’après la Direction des relations publiques des Armées, par ordonnance n°274 du 28 août 2020, le juge des référés a décidé que la Comico «peut continuer la procédure d’expulsion sans délai et sans nouveau référé». Une décision que le Collectif des habitants compte attaquer. «La Comico a voulu prendre possession de ses terrains pour continuer le programme d’habitats au profit de ses membres qui sont constitués de militaires, de gendarmes, de sapeurs-pompiers mais également des autres membres des corps paramilitaires, c’est-à-dire des douaniers, les eaux et forêts, tous les personnels qui sont en uniforme et qui veulent adhérer aux logements dans les divers programmes», a expliqué le colonel Mactar Diop. Qui a rappelé qu’un «Collectif d’anciens militaires à la retraite s’est formé. Ils ont demandé à la justice d’annuler le contrat de vente entre l’Etat et la Comico. Cette demande n’a pas abouti, parce que la Cour suprême, par arrêté numéro48 du 26 décembre 2019, a confirmé la propriété de la Comico. Le Tribunal hors classe a également ordonné que la Comico peut démarrer la procédure d’expulsion.»