ASSONI: Développement de la riziculture, les producteurs méditent sur leur sort.

 

 

 

Assoni est un village de la commune de Ninéfecha situé à environs 47 kilomètres de Kédougou. Ses nombreuses terres propices à l’agriculture constituent l’un de ses traits de caractère spécifique.

D’ailleurs, outre la dizaine de villageois des environs qui y cultivent du riz, des agriculteurs de la république de Guinée voisine y campent durant les travaux champêtres. ” Ils étaient utilisés comme main d’œuvre, maintenant ils cultivent aussi leurs propres rizières et se font des espèces sonnantes et trébuchantes”, nous a confié le maire de la commune de Ninéfecha, qui a aussi emblavé plusieurs hectares de riz. A Assoni, soutiendra le chef de village, le P2RS a posé deux actes majeurs, aménager quelques terres et donner un tracteur d’ailleurs loin de satisfaire la demande en labours, et qui bute sur plusieurs obstacles comme les souches, ce qui endommage certains organes. Il n’y pas de route menant au village, encore moins dans les rizières. Si vous y ajoutez le défaut de mécanisation, la divagation des animaux et les feux de brousse (il y a des forêts de paille), inutile de dire que l’élan des producteurs risque d’être brisé. “Pour labourer une corde, il vous faut débourser entre 7500 et 10000 FCFA, pour le battage, 1500 FCFA le sac. Si la corde produit 30 sacs, le battage vous coûtera 45000 FCFA, le désherbage entre 2500 et 3500 FCFA la corde, le défrichage entre 5000 et 7500 FCFA, le transport du champ au village 500 FCFA le sac, compte non tenu des engrais et herbicides”, expliquera le maire Dondo Keita pour dire que les revenus des producteurs sont fortement entamés par les lourdes charges et c’est pourquoi, les populations d’Assoni et environs inviteront les pouvoirs publics centraux à les aider à désenclaver la zone, à l’aménager, à équiper et à organiser les producteurs. Les nombreuses terres de la commune de Ninéfecha pourraient grandement contribuer à faire reculer les barrières de l’insécurité alimentaire avec l’autosuffisance en riz si chère au chef de l’état.

 

Boubacar D TAMBA.