
Lamine DIAW est le cuisinier de la famille Gassama durant le Maouloud, ce depuis 2012. C’est grâce à ce travail qu’il prend en charge sa famille basée à Mbour.
De loin, vous apercevez son visage radieux accompagné d’un beau sourire. Un regard déterminé, en plein dans les préparatifs du repas. Taille moyenne, teint noir, lui c’est Lamine DIAW. Ce Jeune âgé de 30 ans est cuisinier. Un travail qui le passionne depuis son enfance. « J’ai commencé à cuisiner à l’âge de 18 ans. La cuisine a toujours été ma passion. Au début, beaucoup de personnes n’appréciaient pas ce que je faisais. Même ma famille. Mais au fil du temps, ils ont fini par m’accepter ». Ainsi, grandit en lui l’amour pour la cuisine.
DES ATELIERS AUX FOURNEAUX
Alors tailleur, ce jeune habitant du quartier Médina Mbabaa (Kaolack) va arrêter ce métier pour la cuisine. Choix qu’il juge juste. « J’étais un excellent tailleur. Je peux même dire que j’étais doué dans ce domaine. Je n’ai pas arrêté le métier de tailleur pour la cuisine. Comme je te l’ai dit, j’étais très doué donc je voulais avoir mon propre atelier puisque j’en avais les compétences mais malheureusement je n’ai pas eu de soutien. Je suis retourné à la cuisine pour venir en aide ma famille », raconte-t-il. Après quelques années dans cette voie, il décide d’aller poursuivre son rêve, celui de cuisinier. Il s’inscrit dans une école de formation. « J’ai fait ma formation à Sokone chez un certain Michel Outhié, c’est au temps du régime de Abdou DIOUF. J’ai fait une formation de 4 ans, dans des moments compliqués de ma vie. Je n’avais pas de soutien pour assurer le payement, qui était de 45000 FCFA la mensualité. Je vendais, en cachette, des chaussures pour payer ma formation », dit-il.
La passion emprisonne la pensée dans un cercle, dit-on. Celle de Lamine est devenue un devoir de talibé envers son marabout Baye Niasse. « C’est ma contribution en tant que Talibé pour la nuit de naissance du prophète de l’islam, Mouhamed PSL. Je n’ai pas de moyens financiers, mais j’ai mon métier qui peut servir à quelque chose aux fidèles talibés. Je ne demande aucun franc durant le Maouloud. C’est un « adiya » pour Baye. »