Diplomatie: Ensemble, Cuba et l’Iran font face aux sanctions américaines

 

 

Cuba et l’Iran se sont engagés vendredi à renforcer leur alliance face aux États-Unis, lors d’une rencontre à La Havane entre leurs ministres des Affaires étrangères et sans savoir encore qui sera le prochain président américain.

«Je suis très heureux d’être ici pour parler de notre coopération», a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif. «L’Iran et Cuba ont fait front commun face à la pression des États-Unis, des pressions qu’on ne peut considérer que comme du terrorisme économique», a-t-il ajouté en saluant son homologue cubain Bruno Rodriguez, lors d’une cérémonie face à la presse à La Havane.

Il a promis que la coopération entre les deux pays «dans tous les domaines, en particulier dans l’énergie, la science et la technologie, ne ser(aient) pas affectés par ces sanctions» américaines. De son côté, Bruno Rodriguez a souligné que la visite de Mohammad Javad Zarif «est une occasion importante pour continuer à approfondir notre dialogue politique de haut niveau et à encourager les liens économiques, commerciaux, de coopération, culturels, scientifiques et académiques».

«Solidarité mutuelle entre les deux nations»

Depuis l’arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump, les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire avec l’Iran et ont décrété plus de 130 mesures restrictives afin de renforcer l’embargo en vigueur contre Cuba depuis 1962. Le ministre cubain des Affaires étrangères a rappelé que son pays condamne «les mesures coercitives unilatérales imposées par le gouvernement des États-Unis à la République sœur d’Iran» et a défendu «le droit à un usage pacifique de l’énergie nucléaire».

Avant leur rencontre, le journal officiel «Granma» avait indiqué que celle-ci marquerait «la solidarité mutuelle entre les deux nations face au renforcement des sanctions de l’actuelle administration américaine contre les pays qui n’obéissent pas à sa volonté». La visite de Mohammad Javad Zarif à Cuba, où il est arrivé jeudi soir en provenance de Caracas après avoir rencontré Nicolas Maduro, a été critiquée sur Twitter par le sous-secrétaire d’État américain en charge de l’Hémisphère occidental, Michael Kozak.

«Zarif d’Iran et le régime de Castro ont beaucoup en commun: des abus contre les droits de l’Homme, de l’autoritarisme, le vol de la richesse du Venezuela et la propagation de leur mauvaise influence dans le monde entier. Leurs relations soulignent leur manque de légitimité», a-t-il écrit. Selon «Granma», à l’issue de sa visite le ministre iranien «participera à la prise de fonctions comme président élu de Bolivie de Luis Arce, dimanche».

(AFP/NXP)