« L’ABSENCE D’ÉCONOMIE INCLUSIVE EST LA SOURCE DES MAUX DE LA JEUNESSE »

 

 

La vague de départ des jeunes vers l’Europe est motivé par le secteur informel qui est délaissé dans les politiques publiques mais également à la distribution non inclusive de l’économie du pays. C’est l’avis des invités de l’émission Lr du Temps, ce dimanche 22 novembre 2020. Ingénieur d’affaires et Manager, Mariama Diaz estime qu’il y a une disparité sur la manière de distribuer les ressources. Ce qui fait que les jeunes, qui sont une frange importante de la société, ne se sentent pas concerner. « L’économie inclusive suppose une économie productive qui va inclure l’ensemble des citoyens. Mais également avoir une bonne politique de distribution des ressources du pays. Si un pays ne peut pas avoir une bonne politique de distribution de ses ressources, il ne peut pas parler d’une économie inclusive », a-t-elle souligné.

Son avis, elle le partage avec son co débatteur. Juriste de formation, Elhadj Daniel Sow plaide pour une meilleure valorisation du secteur informel qui, selon lui, tient l’économie sénégalaise. « Quand on parle d’économie inclusive, il va falloir penser à accroître l’économie des exclus. Ils sont dénombrés et répertorié en trois catégories que sont la jeunesse, les femmes et les personnes à mobilité réduite », a-t-il signalé. Pour M. Sow, il y a un problème de requalification du secteur informel sénégalais. « Aujourd’hui, 9 travailleurs sur 10 sont dans le secteur informel. Ce qui représente 1 470 000 personnes. Plus 97% des entreprises entrepreneuriales sont aussi dans le secteur informel. Le constat est que les personnes qui travaillent dans ce secteur ne sont biens loties. Elle ne bénéficient d’aucune protection sociale et de bonnes perspectives économiques », a-t-il constaté.

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