« SI TRUMP REFUSE DE QUITTER LA MAISON BLANCHE, LES SERVICES SECRETS VONT LE DÉLOGER

 

 

Donald Trump n’est pas le premier président américain qui conteste les résultats des élections. Il y a eu deux situations où les présidents ne voulaient pas partir mais leurs initiatives se sont terminées en eau de boudin. La révélation est faite par Ousmane Sène, directeur du WARC et spécialiste des questions des Etats-Unis. Invité du Jury du dimanche, il a évoqué les conséquences que le recours de Donald Trump pourrait engendrer. A son avis, il va empêcher le plus longtemps à Joe Biden d’avoir accès aux documents et surtout à la sécurité encore que deux commissions- (l’une pour Joe Biden et l’autre pour Donald Trump) eussent été mises en place. Ce sont, d’après M. Sène, ces commissions qui auraient dû se réunir régulièrement pour que la passation de service se passe sans anicroche. Mais, relève-t-il, pour le regretter : « Donald Trump a interdit à tous ceux qui sont de son côté de se rapprocher d’un quelconque membre du groupe de Joe Biden. Il va tout faire pour prendre des décisions qui pèseront encore sur la capacité de Biden de fonctionner ».

Cependant, Ousmane Sène indique qu’il y a des dates butoirs aux Etats-Unis. Etayant ses propos, il renseigne que le 14 décembre, les Etats devraient avoir fini de certifier les résultats et transmettre au Sénat. A partir du 5 ou 6 janvier, le Sénat devrait faire le décompte des grands électeurs et confirmer que Biden a gagné les élections. Le 20 janvier à midi, Joe Biden va prêter serment et, c’est à partir de ce moment, que le président Donald Trump est out. « Mais, ce qu’on a l’habitude de constater c’est qu’un président qui est dans la posture de Donald Trump, c’est un canard boiteux. Quand vous êtes battus comme ça, normalement vous ne devriez plus prendre des décisions aussi ardues », analyse-t-il. Avant d’ajouter : « S’il refuse de quitter la Maison Blanche, les services secrets viendront le prendre, lui donner son baluchon et lui dire au revoir M. le président. Il va éviter cette humiliation ».

« Donald Trump veut être candidat en 2024 »

En effet, Ousmane Sène pense que si Donald Trump utilise toutes ces procédures c’est parce qu’il veut briguer les suffrages des américains en 2024. « Je pense que Donald Trump est en train de monter tout ce théâtre là parce qu’il veut être candidat en 2024. D’un, il est plus jeune que Joe Biden. En 2024, il ne pourra avoir que l’âge de Biden au moment où on est. De deux, on ne voit pas dans l’environnement républicain quelqu’un qui a le profil de Trump. De trois, on ne voit pas dans le landerneau politique démocratique quelqu’un qui puisse tenir tête à Donald Trump parce que les scores de Trump sont surprenants », soutient-il. Et d’ajouter : « Il a perdu mais, il a perdu de manière surprenante. Partout où on pensait qu’il allait être battu à plate couture, cela n’a pas été le cas. Même chez les noirs, même chez les latinos et les femmes. Ces gens-là, le pourcentage de vote qu’ils lui ont donné, de mémoire d’homme, on n’a jamais donné ça à quelqu’un qui a le profil de Trump. Ce qui veut dire que Donald Trump sur le plan politique n’est pas grillé. Loin de là. Je me dis qu’il est en train de jouer le rôle de celui qui ne perd jamais pour que les républicains en 2024 le choisissent comme candidats ».


« Donald Trump peut se retrouver en prison »

Cependant, Ousmane Sène admet que des poursuites judiciaires pourraient être déclenchées contre Trump. Pourquoi ? Le Directeur du Warc s’explique : « quand on est milliardaire et qu’on paie 750 dollars en matière d’impôts pendant plus de 10 ans, le fisc doit vous poursuivre. Trump a beaucoup de casseroles. Il peut se retrouver en prison ».

Par ailleurs, il a abordé les mémoires du premier président noir aux Etats Unis en l’occurrence Barack Obama. Il dit retenir deux mots dans les mémoires de l’époux de Michelle Obama. Il s’agit de : espoir et changement. « Ces deux mots sont l’épine dorsale de sa pensée et de sa philosophie de vie. C’est la posture d’Obama malgré les vicissitudes de sa vie », décortique-t-il brièvement.

Concernant le vaccin contre le coronavirus avec efficacité de près de 80% annoncé par Donald Trump indiquant que près de 800 milliards d’individus pourraient être vaccinés à travers le monde, Ousmane Sène espère que l’Afrique pourra s’en approvisionner pour éradiquer la maladie même si elle est moins impactée.

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