Immatriculation du foncier de Diass : L’Etat doit «revoir» les décrets de 2002 et de 2010

 

 

L’avènement de l’Aibd est à l’origine du rayonnement de Diass. Mais, il y a un revers de la médaille : la commune a du mal à avoir de l’aire poussant certains à demander au Président Sall de revoir les décrets portant immatriculation des terres de l’Etat à Diass pour une extension de la commune. «Aujourd’hui, une grande partie du Pse se trouve à Diass, la commune doit être une urgence pour le gouvernement. Car elle abrite, entre autres, l’Aibd qui occupe 8500 hectares, le pôle Daga-Kholpa avec 3000 hectares, la Zone économique spéciale intégrée (Zesi) n°1 sur 718 hectares et le n°2 sur 10 mille hectares. Tout cet espace a été pris dans notre commune alors que les villages doivent s’agrandir. Partout dans la commune de Diass, nous avons des terres immatriculées au nom de l’Etat et beaucoup de ces décrets ont été pris du temps de Me Abdoulaye Wade. Puisque nous sommes de la mouvance présidentielle, nous demandons au président de la République de réviser ces décrets», déclare Mbaye Seck responsable Ps à Diass.
Face à la situation qui prévaut au niveau de l’Aibd, le Forum civil prévient sur les risques liés au boom immobilier qui se dessine dans cette partie. Selon lui, cela nécessite un plan d’aménagement concerté. «Si nous n’avons pas un plan d’aménagement de Mbour, nous allons inévitablement vers des problèmes fonciers. Ce qui fait que d’ici 5 ans, il y aura un boom immobilier. Diass n’a plus de patrimoine foncier  pour ses projets», annonce Ibou Niang, coordonnateur du Forum civil à Mbour. Il cite les projets d’envergure prévus dans cette zone devenue stratégique.
«Le pôle Dagga-Kholpa va engendrer 100 mille logements, le port de Ndayane va bientôt démarrer, Akon City, Ndengler sont autant de projets qui nécessitent un plan d’aménagement concerté. Déjà au niveau des 16 collectivités locales du département, il n’y a pas de plan d’aménagement concerté. Avec ces projets, il y aura des embouteillages monstres, les autorités gagneraient à penser à une voie maritime car l’autoroute ne pourra pas contenir tout ce trafic», avertit Ibou Niang.

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