
Le leader indigène de gauche Yaku Perez et l’ex-banquier de centre-droit Guillermo Lasso se disputent la deuxième place pour le second tour prévu le 11 avril lors duquel l’un des deux affrontera l’économiste Andrés Arauz, héritier politique de Rafael Correa. Une poignée de voix séparent les deux hommes et la tension monte.
Avec quelque 99,90% des bulletins dépouillés, l’écart de voix entre Guillermo Lasso et Yaku Pérez était de 4200 voix soit 0,5% en faveur du premier, rapportait ce jeudi matin notre correspondant à Quito, Eric Samson.
M. Perez, 41 ans, candidat du parti Pachakutik, bras politique de la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur, qui avait invité ses partisans « au calme, à la paix, à attendre les résultats avec patience, mais à être vigilants sur chaque vote », les convoque à une marche ce jeudi. Des partisans qui sont mobilisés et manifestent devant le CNE, le Conseil national électoral, depuis la fin des élections générales de dimanche.
Dans une allocution télévisée ce mercredi, le président sortant Lenin Moreno -dont le mandat s’achève le 24 mai et qui ne se représentait pas- a demandé au Conseil national électoral (CNE) de communiquer des résultats fiables. « Le pays a besoin des résultats, mais avec une confiance totale dans ces résultats ». Lenin Moreno a aussi exhorté les autorités électorales à « traiter toutes les demandes de révision » des voix et à le faire de « manière transparente ».
Dans un communiqué, les présidents des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et de la Fonction de transparence et contrôle social, demandent aussi CNE de « traiter les plaintes et toutes les demandes juridiques » afin de donner « une pleine légitimité au décompte final ».
En début de semaine, deux sondages de sortie des urnes plaçaient officieusement Lasso devant Pérez. Mais, 3h30 plus tard, le Conseil national électoral rendait public un premier décompte rapide qui lui plaçait Yaku Pérez devant Lasso, mais avec une différence minime de 0,07%, inférieure à la marge d’erreur, expliquait notre correspondant à Quito.
Le second tour est prévu le 11 avril prochain avec d’ores et déjà donc en lice l’économiste Andrés Arauz, 36 ans, dauphin de l’ex-président Rafael Correa (2007-2017), qui est arrivé en tête du scrutin avec plus de 32% des voix.
rfi