L’Afrique du Sud va mettre ses doses d’AstraZeneca à disposition de l’Union africaine

 

 

L’Afrique du Sud a finalement trouvé un débouché pour ses vaccins AstraZeneca. Un million de doses ont été livrées début février par un laboratoire indien et 500 000 doses supplémentaires avaient été commandées. Mais les conclusions d’une étude universitaire ont mis en doute l’efficacité de ce vaccin sur le variant sud-africain qui est présent dans plus de 90% des cas détectés aujourd’hui en Afrique du Sud.

Avec notre correspondant à Johannesbourg, Romain Chanson

Dénouement heureux pour l’Afrique du Sud qui ne savait pas quoi faire de ses vaccins. Au début du mois, les autorités avaient fait le choix radical d’écarter AstraZeneca sur la base d’une étude universitaire locale, malgré son peu d’envergure. Et ce alors que les doses étaient déjà livrées dans le pays. Depuis, tous les scénarios étaient discutés : revendre les doses au cas par cas, les échanger ou encore les renvoyer en Inde… avec en tête cet ultimatum : au 31 avril, les flacons seront considérés comme périmés. Coupant court aux spéculations, le ministre de la Santé sud-africain a présenté la solution du gouvernement devant les parlementaires.

« Ni gâchis ni dépenses inutiles »

« Les doses AstraZeneca que nous avons achetées ont été mises à disposition de la plateforme de l’Union africaine à laquelle nous appartenons et seront distribuées aux pays qui ont manifesté un intérêt pour ce vaccin et qui ne sont pas concernés par le défi que représente ce variant. Ainsi il n’y aura ni gâchis ni dépenses inutiles », a-t-il expliqué.

L’achat des doses du vaccin AstraZeneca a coûté près de sept millions d’euros à l’Afrique du Sud. Les modalités de mise à disposition de ces vaccins auprès de l’Union africaine n’ont pas été précisées.

L’Union africaine mise beaucoup sur le vaccin Oxford-AstraZeneca. Plus de 400 millions de doses ont été sécurisées pour le continent.

RFI