
Comme un peu partout dans le pays, les techniciens supérieurs en santé ont paralysé le système sanitaire de la région de Kolda avec leur grève totale de 48 heures pour les 17 et 18 mars. Tous les services à savoir les labos, la radiologie, l’ophtalmologie, l’anesthésie-réanimation, la kinésithérapie tournent au ralenti aussi bien dans les centres de santé qu’à l’hôpital régional. Au carnet des motifs de leur grève s’ajoute l’indemnité de spécialisation. Non satisfait, les techniciens supérieurs en santé ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour un arrêt total du travail pour 48 heures après une tentative le 23 février passé pour 24 heures. À en croire Mamadou Bayo Sy, technicien supérieur en anesthésie-réanimation, SG du Satss tout est au ralenti dans le pays au niveau des hôpitaux et Kolda n’est pas en reste. Le syndicat autonome des techniciens supérieurs en santé est en mouvement pour 48 heures de grève totale. « Nous n’assurons aucun service pas même les urgences » dira-t-il.
Abordant les motifs, il poursuit : « nous réclamons le reclassement des infirmiers spécialisés qui sont toujours à la hiérarchie D2. L’État tarde toujours à les reclasser à cause des lenteurs administratives. Nous souhaitons que ces revendications soient satisfaites, elles qui trainent depuis des années. Si on prend le cas de la cinquantaine d’infirmiers encadrés par le centre de formation de Kolda en licence, ils sont reclassés à la hiérarchie B1 alors que nos collègues sont à la hiérarchie B2. Voilà une équation qui est très paradoxale et embarrassante. Notre second point de revendication est l’indemnité de spécialisation qui tarde à être… »
Il estime que ce mouvement d’humeur a paralysé les services d’hémodialyse, de radiologie, des prélèvements et analyses en laboratoire, l’ophtalmologie, l’anesthésie-réanimation, la kinésithérapie. Il précise : « les techniciens supérieurs en santé sont les piliers du système sanitaire, mais malheureusement nous sommes les plus lésés… »
dakaractu /