Prise en charge des populations de Ninéfécha: le maire aux petits soins

 

 

Le maire de la commune de Ninéfécha ne lésine pas sur les moyens pour la prise en charge sanitaire des populations de sa commune. Cette générosité est soulignée avec force et insistance par Samba Diallo, infirmier chef de poste de Ninéfécha.

Après le départ de l’équipe de l’hôpital de Ninéfécha provoqué par le retrait de Mme Viviane Wade et sa réouverture, il fallait recruter en urgence pour redémarrer le projet. Le maire a embauché une sage-femme, un dépositaire pour aider à la prise en charge sanitaire des populations de sa commune. «L’engagement du maire n’est plus à démontrer. Il a recruté une sage-femme très engagée et disponible qu’il a mis à notre disposition pour la prise en charge des femmes», précise l’infirmier-chef de poste. Avec ce recrutement, le personnel arrive à réaliser 6 sorties par mois dans les différents villages que couvre le poste. Depuis lors, la plupart des accouchements sont devenus assistés et se font au poste. Déjà, c’est une véritable avancée. «Dans le temps même à Ninéfécha, les femmes accouchaient à domicile. Mais la tendance a changé depuis le recrutement de la sage-femme. Alors que le poste est resté pendant plus de 2 ans sans sage-femme», rappelle Samba Diallo, qui insiste sur les «efforts consentis» par le maire, Dondo Keïta.
Aujourd’hui, le personnel essaie de faire fonctionner le poste de santé avec un personnel réduit, engagé dans le respect de son sacerdoce. «La motivation du personnel est plus qu’une urgence, c’est surtout une question de survie pour permettre à ce dernier d’être motivé et resté concentré», dit l’Icp, qui multiplie les initiatives pour accompagner le développement de la localité et ses environs, qui disposent de 3 écoles primaires construites avec des programmes qui prennent en compte les préoccupations locales. «Beaucoup de projets ont été mis en place. Il s’agit pour l’essentiel d’une ferme école dont les activités intégraient l’agriculture, l’élevage et la production sur une superficie de 40 ha de la spiruline. Cela devait aider à lutter de manière efficace contre la malnutrition», dit-il.
Il faut savoir que l’hôpital de Ninéfécha a été mis au service des populations de la région de Kédougou en 2003. La gestion était administrée par un personnel mandaté par le ministère des Forces armées. L’Association éducation-santé de l’ancienne Première dame, Mme Viviane Wade, a toujours assuré l’essentiel du financement de ses activités. Elle a mis un terme au contrat du personnel local qu’elle avait recruté avant de remettre l’hôpital au ministère de la Santé pour sa reprise.

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