Défense des droits de l’homme / Les exécutions en chiffres pour l’année 2020 (Rapport Amnesty International)

 

Amnesty international vient de publier son rapport annuel sur les «condamnations à mort et les exécutions » dans le monde au courant de l’année 2020. Dans un rapport de 66 pages, l’organisation de défense des droits de l’homme a incriminé des États comme les États-Unis, l’Egypte, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Irak, la Chine…

Amnesty International a comptabilisé 483 exécutions

Le rapport parcouru à Dakaractu révèle qu’au moins 483 personnes ont été exécutées en 2020. Ce qui représente le chiffre le plus faible enregistré par Amnesty International depuis au moins 10 ans. Le nombre d’exécutions recensées a baissé de 26 % par rapport à 2019, où il était de 657, et de 70 % par rapport au pic de 1 634 exécutions relevé en 2015. C’est la troisième année consécutive qu’Amnesty International enregistre le plus faible nombre d’exécutions depuis 10 ans.

Iran, Egypte, Irak et l’Arabie Saoudite ont le plus exécuté (88%) en 2020,

Toutefois, Amnesty International souligne que quatre pays comptabilisent 88 % de l’ensemble des exécutions recensées : l’Iran (au moins 246), l’Égypte (au moins 107), l’Irak (au moins 45) et l’Arabie saoudite (27). L’organisation précise que les milliers d’exécution qui ont lieu en Chine où les statistiques sur la peine capitale sont classées secret d’État, ne sont pas comptabilisés sur les totaux mondiaux recensés. Et par contre malgré tout, le rapport note que Amnesty n’a eu qu’un accès extrêmement restreint aux informations relatives à deux autres pays – la Corée du Nord et le Viêt-Nam –, qui semblent eux aussi recourir massivement à la peine de mort.

Les 16 femmes exécutées sont de : l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Iran et Oman

Le rapport établit que sur les 483 personnes exécutées en 2020, 16 (soit 3 %) étaient des femmes, mises à mort dans les pays suivants : Arabie saoudite (deux), Égypte (quatre), Iran (neuf) et Oman (une). La diminution, par rapport à 2019, du nombre total d’exécutions enregistrées au niveau mondial est principalement imputable à deux pays : l’Irak, où ce nombre a diminué de plus de 50 % (passant d’au moins 100 en 2019 à au moins 45 en 2020) et l’Arabie saoudite, où il a chuté de 85 %, passant de 184 à 27. À l’opposé, en Égypte, le nombre d’exécutions signalées par le pays a plus que triplé (passant d’au moins 32 à au moins 107) pour atteindre un total qui n’avait jamais été aussi élevé depuis le pic enregistré en 2013, année où au moins 109 exécutions avaient eu lieu.

Les exécutions ont lieu dans 18 pays

Amnesty International rapporte dans le rapport que les exécutions en 2020 se sont produits dans 18 pays, soit deux de moins qu’en 2019.  L’organisation relève qu’aucune exécution n’a eu lieu au Belarus, au Japon, au Pakistan, à Singapour et au Soudan, ainsi qu’à Bahreïn, où des exécutions avaient eu lieu en 2019, mais pas en 2018. L’Inde, Oman et le Qatar ont repris les exécutions après une interruption de plusieurs années, et Taiwan a exécuté un homme après n’avoir procédé à aucune exécution pendant un an. Les autorités fédérales des États-Unis ont repris les exécutions après une interruption de presque 20 ans, tandis qu’au niveau de certains États, les exécutions étaient suspendues depuis plusieurs mois. 

Comme en 2019, Amnesty International a été en mesure de confirmer que des exécutions judiciaires avaient eu lieu en Syrie en 2020, mais elle ne disposait pas de suffisamment d’informations pour fournir un chiffre minimum fiable.

Dakaractu