Abdou Latif Coulibaly sur la disparition d’Idriss Déby Itno : « L’Afrique a perdu un dirigeant courageux… Mais ce qui est à craindre dans ce pays… »

 

Connu pour son implication et sa constance dans les théâtres d’opération de lutte contre l’insécurité, le terrorisme, le président Tchadien Idriss Déby serait décédé en commandant son armée contre les rebelles dans le Nord du pays. Le monde, l’Afrique particulièrement, a regretté la disparition d’un défenseur du continent mais également qui a considérablement transformé  le Tchad au niveau de la stabilité. C’est d’ailleurs le point de vue du ministre secrétaire général du gouvernement du Sénégal, Abdou Latif Coulibaly qui s’exprimait en marge de l’émission hebdomadaire sur Dakaractu.

Dans l’entretien, l’ancien ministre de la promotion de la bonne gouvernance a estimé avoir appris la nouvelle de la mort du Maréchal le cœur meurtri : ” J’ai été écoeuré en apprenant la nouvelle de son décès. Son parcours est exceptionnel car, les 30 ans qu’il a passés à la tête du pays, ont été marqués par la bravoure. L’Afrique a donc perdu un homme courageux parce qu’il a été sur plusieurs front pour défendre l’insécurité et le terrorisme en général. Il a été au Cameroun, au Nigéria, au Mali etc…”, renseigne Abdou Latif Coulibaly qui estime également que c’est même ce courage qui le qualifie, qui l’a amené au pouvoir en 1990.

En revanche, le secrétaire général du gouvernement considérant que la rébellion est depuis de longues années une réalité au Tchad, une crainte sur la stabilité du pays peut toutefois être envisageable. De plus, l’implication du Tchad dans la lutte contre la rebellion, le terrorisme bref, l’insécurité, peut connaitre des défaillances en l’absence d’un combattant chevronné comme Idriss Déby. “On a certes des craintes dans ce sens que sa mort aurait été liée à la rébellion. Il est rare de voir un président aller au front et y perdre la vie. Cependant, on peut espérer voir un pays stable durant toute la transition jusqu’au moment où les civils seront aux commandes”, soutient l’ancien ministre de la culture, Abdou Latif Coulibaly.

Dakaractu