PROGRAMME D’URGENCE : CE QUE VEULENT LES JEUNES

 

Le président du Conseil national de la jeunesse, Khadim Diop, s’est exprimé au nom de toute la jeunesse sénégalaise, à l’occasion du Conseil présidentiel sur le financement du Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes. S’adressant au chef de l’État, Macky Sall, à l’écoute de la jeunesse, il a formulé des recommandations.

“La jeunesse sénégalaise recommande l’élaboration d’une nouvelle politique pour l’emploi des jeunes en tenant compte des opportunités économiques des différentes collectivités territoriales, l’augmentation du budget alloué à la formation professionnelle en construisant des centres d’excellence dans les 45 départements du Sénégal, l’adaptation des offres de formation professionnelle aux besoins du marché du travail en tenant compte des préoccupations des entreprises et des collectivités territoriales”, a-t-il déclaré.

Poursuivant, il a également insisté sur “le recrutement massif dans la Fonction publique, en priorité dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la sécurité, l’accompagnement de l’État, des secteurs à fort potentiel et pourvoyeur d’emplois tels que le BTP, l’agro-alimentaire, et le transport, l’augmentation de l’enveloppe dédiée exclusivement au financement des projets des jeunes, et une répartition des fonds dans les collectivités territoriales”, entre autres recommandations.

Pour l’heure, a-t-il regretté, malgré les efforts entrepris, les jeunes font face à “des difficultés d’accès au logement, au coût élevé de la location dans les zones urbaines qui freine le développement des start-ups et des centres d’incubation, à l’insuffisance des fonds alloués au financement des projets et programmes des jeunes.”

Il a également relevé “le manque d’informations fiables et d’interlocuteurs dans la mise en œuvre des programmes de lutte contre le chômage des jeunes plus particulièrement dans les zones rurales, et la faible implication des jeunes dans les instances de prise de décisions.”

“Nous jeunes, nous représentons plus de 65% de la population et aujourd’hui, dans les instances de prises de décisions, nous sommes à moins de 2%”, a-t-il estimé.

“Il est important de continuer à investir dans la jeunesse afin de garantir une main d’œuvre productive et compétitive, pour récolter les dividendes démographiques”, a-t-il clos.

La rencontre se poursuit au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.

Emediasn