Tambacounda: un poulailler à Colibantan !

 

 

 

Très investi dans la vie de son village, Sao Junior a décidé il y a quelques mois de se lancer dans l’aviculture, une activité pratiquée il y a quelques années par son père. « J’ai fait le constat que trouver des poulets à acheter était très difficile dans le village. Il y a des poules en liberté qui se nourrissent de ce qu’elles trouvent sur les chemins. Mais ce n’est pas de l’élevage et ils ne sont pas à vendre.  Et je trouve absurde l’idée d’acheter des poulets congelés produits en Europe. Cela n’a pas de sens pour notre économie » justifie Bangaly. «Je me suis dit qu’il y avait là une bonne opportunité.».

 

Du projet à la réalisation grâce à l’ONG italienne VIS

De l’idée à la réalisation, il n’y avait qu’un pas franchi par le jeune homme grâce à un programme financé par l’ONG italienne VIS. « J’ai d’abord suivi en décembre 2020 un stage initial d’une semaine à Tamba sur la gestion d’entreprise.  Puis ensuite plusieurs formations d’une journée en 2021. Tous ces temps de formation m’ont permis de comprendre beaucoup de choses dans la gestion d’une telle activité. Cela a considérablement enrichi la petite expérience acquise auprès de mon père ». Quelques mois plus tard, quelques travaux d’aménagement dans la concession pour abriter les futures locataires, et voilà donc l’élevage en place avec 110 poussins achetés à Tamba à l’âge de 2 jours. « L’ONG VIS m’a aidé matériellement avec une dotation de petit matériel » poursuit Bangaly, satisfait des résultats de ses deux premiers mois d’exploitation. « Il faut 40 jours pour que les poussins deviennent des poulets prêts à être vendus. Je les nourris avec des aliments adaptés à leur besoin. Cela garanti une bonne croissance et des poulets en bonne santé avec une bonne chair. J’ai perdu seulement 5 poussins.

 

Les réseaux sociaux et la Djakarta

Moderne et tourné vers l’avenir sans renier le passé, Bangaly a utilisé les réseaux sociaux pour informer les clients potentiels de son activité. Whatsapp et Facebook lui ont permis de trouver des acheteurs, et la Djakarta de livrer ses clients à domicile dans les villages environnants. « J’ai commencé la vente il y a quelques jours et j’ai d’ores et déjà vendu plus de 53 poulets avec des prix raisonnables pour les populations, compris entre 3 000 et 4 000 fcfa l’unité. » Pour ceux qui ne sont pas encore vendus, le jeune homme compte sur le Loumo du jeudi : un grand marché local devenu incontournable dans la zone.

Heureux de ses deux premiers mois d’exercice, Bangaly sait pour autant que rien n’est gagné. « Il faut être engagé pour réussir. Il faut s’investir financièrement mais aussi humainement. C’est bien commencé, mais je suis conscient qu’un projet n’est réussi que s’il dure dans le temps. Et je suis bien décidé à le faire durer. » Une promesse qui n’est pas vaine dans la bouche d’un jeune homme très engagé dans sa commune et qui a déjà fait ses preuves.

 

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