Burkina Faso: Le coup d’Etat militaire condamné par la communauté internationale

 

Le coup d’Etat militaire qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré au Burkina Faso était largement condamné par la communauté internationale mardi, les Etats ouest-africains annonçant la tenue d’un sommet extraordinaire «dans les prochains jours».

«Inacceptables»

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a jugé que «les coups d’Etat militaires étaient inacceptables», réclamant aux militaires en Afrique de l’Ouest de «défendre leur pays, pas d’attaquer leurs gouvernements».

La Communauté économique des Etats ouest-africains (Cédéao) a elle «fermement» condamné «le coup d’Etat militaire», estimant que la démission de M. Kaboré avait été «obtenue sous la menace, l’intimidation et la pression des militaires après deux jours de mutinerie».

Le président français Emmanuel Macron a lui aussi «condamné» ce «coup d’Etat militaire».

«On m’a dit qu’il n’était pas menacé dans son intégrité physique», a ajouté M. Macron, au sujet de Roch Kaboré, dont on ignorait toujours mardi où il se trouvait.

L’organisation régionale G5 Sahel qui lutte contre le terrorisme (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad), dont la présidence est actuellement assurée par N’Djamena, a également condamné «énergiquement cette tentative d’interruption de l’ordre constitutionnel» au Burkina Faso.

Le pouvoir y est depuis lundi après-midi aux mains du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) et son homme fort, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, commandant de la 3e région militaire qui couvre notamment la zone est, une des plus touchées par des attaques jihadistes.

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