Barthélemy Dias sur le meurtre de Ndiaga Diouf: “JE SOLLICITE UN JUGEMENT QUI ME RENDRA MON HONNEUR”

 

Barthélemy Dias est présentement à la barre de la Cour d’appel. C’est suite à l’appel qu’il avait interjeté dans l’affaire Ndiaga Diouf après la décision rendue en première instance le condamnant à 2 ans dont 6 mois de prison ferme. Ce matin, il a expliqué à la Cour d’appel les raisons pour lesquelles il a souhaité que cette affaire soit rejugée. “J’ai fait appel parce que je réfute d’abord les accusations. Je considère que je suis condamné à tort. C’est vrai que j’ai purgé la peine mais j’ai interjeté appel parce que je souhaite que ce dossier soit vidé et que je suis totalement blanchi”, a dit l’actuel maire de Dakar. Sur une question de la Cour comment les faits se sont passés ? Il a rétorqué que : “ça s’est passé dans un contexte électoral. On luttait contre un 3e mandat que l’on considérait anticonstitutionnel. J’ai été attaqué par des personnes bien identifiées appartenant au régime d’alors. C’est une bagarre qui a duré presque une heure. La pièce maîtresse utilisait dans ce procès c’est une vidéo qui ne reflète pas la réalité”.

Selon lui toujours, ce dossier est éminemment politique. “Ils ont voulu utiliser ça comme un épée Damoclès sur ma personne. Je sollicite une fois de plus un jugement qui me rendra mon honneur. Je ne veux pas être regardé comme un criminel. Parce que personne n’est en mesure de donner des preuves tangibles sur les faits qui me sont reprochés”, a-t-il déclaré.

Pour laver son honneur, l’ex maire de Mermoz Sacré-Cœur pense que toute l’enquête a été menée à charge. Et que la scène de crime a été infectée par les services du ministère de l’intérieur d’alors. “Pendant une heure, il y avait plus de 80 douilles et on dit que je suis le seul à tirer. Je me suis défendu et si je ne l’avais pas fait je ne serais pas là devant vous. Je me suis défendu en tirant des coups de sommation et ensuite des coups de feu. Il y’a eu 14 morts au mois de mars et il n y a aucun responsable. À la maire de Mermoz il y’a un mort et on me poursuit depuis 10 ans”, a encore soutenu l’édile de Dakar qui supplie à la Cour de le blanchir. Parce qu’il n’arrive pas à voyager normalement depuis 10 ans. “A chaque fois que je sors du pays j’ai des difficultés parce qu’ils m’ont mis sous contrôle judiciaire. Je suis obligé de voyager avec mon passeport américain. J’ai plusieurs fois appelé mon avocat pour me sortir de l’aéroport”, a indiqué encore Barthélemy Dias. Le procès est en cours.

Pour mémoire, le maire de Mermoz Sacré-cœur a été condamné en première instance à deux (2) ans de prison dont six (6) mois ferme et à payer avec ses co-inculpés 25 millions de F CFA à la famille du défunt. Insatisfait de ladite décision, Barthélemy Dias avait interjeté appel et il a comparu libre, hier, à la barre car ayant déjà purgé sa peine.

S’agissant des faits, Ndiaga Diouf a été tué en décembre 2011 lors de l’attaque de la Mairie de Mermoz – Sacré Cœur par des nervis envoyés par des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), alors au pouvoir. Il faut rappeler que le jour des faits, les présumés nervis s’étaient rassemblés à la permanence du Pds sise sur la Vdn. C’est à partir de là-bas qu’ils ont rendu visite, par surprise, à Barthelemy Dias à bord de 5 véhicules pick-up. C’était pour, disent-ils, parler avec le maire qui les attaquait par voie de presse. Il y a eu un échange de tirs au cours duquel Ndiaga Diouf a été atteint mortellement. C’est ainsi que Barthélemy Dias a été attrait à la barre pour répondre du délit de coups mortels.

emedia