Affaire Sonko-Adji Sarr: LA PATRONNE DU SWEET BEAUTY DEVANT LE JUGE MARDI

 

Bés bi l’a écrit dans son édition du jeudi 17 mars. La parole doit revenir à celui qui va décider de renvoyer le dossier Adji Sarr-Sonko devant le tribunal pour procès ou d’ordonner un non-lieu. Et ça commence par là où tout a commencé : le salon Sweet Beauty. La propriétaire, Ndèye Khady Ndiaye est en effet convoquée par le successeur de Samba Sall, Oumar Maham Diallo, mardi, à 10h, selon BuurNews. Alors, le Doyen des juges d’instruction entre donc en scène dans un feuilleton qui dure un an. Avec ses intrigues, ses séquences de feu et de sang, ses accusations et ses dénégations. Voilà le juge d’instruction (r)ouvre ainsi un dossier. Une boîte de pandore aussi.
Elle est sous contrôle judiciaire pour « incitation à la débauche, publication d’images contraires aux bonnes mœurs et complicité de viol »

Ndèye Khady Ndiaye, qui a été constante dans sa ligne de défense du leader de Pastef, devrait être entendue à titre de témoin. Mais il faut souligner qu’elle avait été placée sous contrôle judiciaire après avoir été entendue par le juge du 8e cabinet, Mamadou Seck, qui avait hérité du dossier. Elle avait été inculpée pour « incitation à la débauche, publication d’images contraires aux bonnes mœurs et complicité de viol », avait déclaré son avocat, Me Ibrahima Mbengue, le 3 mars 2021. « Ma cliente passe tous les premiers vendredis de chaque mois pour émarger. Elle est également empêchée de quitter le pays. De même que parler du dossier », avait-il précisé.

Ces derniers jours, beaucoup avaient vu dans cette avalanche de réactions sur cette chaude affaire des indices d’une relance imminente du dossier. Il y a eu d’abord la masseuse Adji Sarr qui internationalisait l’affaire. Puis Ousmane Sonko qu’elle accuse de « viols répétés et de menaces de mort », qui a décidé de ne plus signer le registre du juge d’instruction. Puis ses avocats qui fustigent la sortie du ministère des Affaires étrangères sur le passeport diplomatique du leader de Pastef. Ensuite, l’Union des magistrats sénégalais qui dénonce les attaques contre ses membres. Ou encore Benno bokk yaakaar, et Me El Hadj Diouf qui demande à l’Etat de prendre ses responsabilités. Oumar Maham Diallo semble décider à jouer sa partition en participant à faire la lumière sur cette affaire qui a failli faire basculer le Sénégal avec de violentes manifestations ayant occasionné 13 morts, des centaines de blessés et des dégâts matériels.

emedia.sn /