
La journée mondiale de la Tuberculose est célébrée ce 24 mars. Au Sénégal, il est attendu chaque année, 118 nouveaux cas, pour 100 mille habitants, soit 20 mille nouveaux cas par an, selon les statistiques fournies par le coordonnateur du programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), Dr Barnabé Gningue. Interrogé par le journal Le Soleil, il ajoute qu’en 2021, 13 mille 902 cas ont été diagnostiqués toutes formes confondues (simple et multi-résistance).
Par contre, il a relevé que « parmi ces derniers, il a été dénombré 13 mille 370 nouveaux cas et des rechutes. » Ainsi, selon lui, « si l’on se réfère au nombre de cas attendu, par an, le tiers des malades attendus n’a pas été retrouvé, soit six mille cas qui sont restés dans les maisons, dans les lieux de travail. C’est préoccupant car la tuberculose est une maladie contagieuse. L’entourage familial et professionnel peut être contaminé. D’où la nécessité de retrouver ces six mille cas surtout que quand un malade n’est pas suivi, il va développer la tuberculose multi-résistante. »
Pour la prise en charge de la pathologie, une tuberculose simple se soigne entre 15 mille et 50 mille F CFA, tandis qu’un cas de multi-résistance coûte entre 1,5 à 5 millions F CFA, par personne.
Sur la répartition de la maladie, le spécialiste informe qu’elle divise le Sénégal en deux grandes parties : sur les quatorze régions, il y a six où le nombre de malades avoisine 80%. Il s’agit de Dakar, Diourbel, Thiès, Kaolack, Saint-Louis et Ziguinchor. Mais, on retrouve environ 44% de tous les tuberculeux dans la capitale sénégalaise. L’un des facteurs de cette concentration est la promiscuité.
Cette année, la cérémonie officielle est prévue à Bambey. Un choix motivé par le fait que ce département est « dans l’une des régions (Diourbel) où on a le plus de cas de tuberculose », confie Dr Gningue.
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