Aïda Diop Ndiaye au Jdd: « LE SÉNÉGAL DOIT SE METTRE DANS LA TRANSFORMATION DE L’OR »

 

Il n’existe pas, au Sénégal, grand pays producteur d’or, une entreprise de transformation du métal précieux. Une révélation faite devant le Jury du dimanche (JDD), par la présidente de Women in mining, Aïda Diop Ndiaye.
Ce, alors que cette condition est assujettie au « développement du pays » en pensant à « ce secteur extractif. » D’ailleurs, « c’est le premier défi », a-t-elle souligné, notant que « sans ce réflexe de transformation sur place, de valorisation de la ressource sur la place, on va (se limiter) à compter les recettes ou bien les taxes ».

« Penser à la chaîne de valeur »
« L’enjeu par rapport au contenu local, c’est vraiment l’industrialisation du secteur. Il faut penser à l’industrialisation, à la valorisation et la transformation du produit sur place. C’est ça qui va créer l’emploi, de la valeur, diversifier l’économie », a-t-elle plaidé.

Au-delà de la volonté politique, elle a indexé « la méconnaissance du privé national qui doit s’intéresser davantage à ce secteur. » Donc, « un travail de sensibilité et conscientisation et de plaidoyer doit être fait, par exemple, auprès des gouvernants », a-t-elle expliqué, ajoutant que « si on prend l’exemple d’autres pays, c’est vraiment quelque chose de possible. »

Déjà, a-t-elle signalé, « le Rwanda nous a montrés l’exemple. Ils ont mis une industrie de transformation de l’or sur place et qui n’a pas coûté grand-chose. C’est des genres de choses qu’on doit développer au Sénégal ». Ainsi, le Sénégal ne doit plus se limiter à « extraire et exporter mais « produire, exporter une partie, transformer une partie sur place. C’est cela qui va générer l’emploi » qui est « aujourd’hui, en termes d’indicateur, à 0,17% seulement.
Par exemple : mieux encadrée, l’orpaillage pourrait démultiplier ses 31 000 emplois actuels.

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